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Formule 1: Spa et Silverstone en hausse, Hockenheim en baisse, et Monza ?

2 septembre 2016, 21:48

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Formule 1: Spa et Silverstone en hausse, Hockenheim en baisse, et Monza ?

 

Gros succès populaire à Spa et à Silverstone, mais déception à Hockenheim ou en Autriche: globalement l’effet Lewis Hamilton, le triple champion du monde anglais, et le facteur Max Verstappen, le prodige néerlandais, ont dopé les courses européennes alors que le grand cirque de la F1 2016 s’apprête à quitter le vieux continent.

Le GP d’Italie, dernier de la parenthèse européenne dimanche, sera maintenu à Monza pendant trois ans. L’annonce de la prolongation de ce contrat, après des mois de négociations ardues, tombait vendredi après-midi dans le paddock du vénérable Autodrome.

Avant ce «happy end» très attendu en Italie, l’effet Hamilton et le bonus Verstappen, bien aidés par une météo clémente, ont stabilisé voire fait progresser les affluences des GP «européens», de mai à août.

Très populaires, notamment sur les réseaux sociaux, ces deux pilotes servent de locomotives à la F1 moderne, grâce aussi à des services marketing et communication très pointus dans leurs écuries respectives, Mercedes-AMG et Red Bull Racing. De quoi aider à fédérer 3,7 millions d’internautes sur le compte Twitter d’Hamilton et déjà 358.000 sur celui de «Max la Menace», 18 ans, vainqueur en mai de son tout premier GP, à Barcelone (Espagne).

Les Allemands blasés 

Si l’on tire le bilan des piliers historiques de la F1, sur les circuits les plus anciens, il faut noter le succès populaire de Silverstone en Grande-Bretagne (139.000 spectateurs le dimanche), favorisé par des billets moins chers, ainsi que celui de Spa-Francorchamps en Belgique, avec plus de 85.000 fans recensés le dimanche: du jamais vu depuis 15 ans, dû à une majorité de Néerlandais vêtus d’Orange venus encourager la pépite Verstappen.

Malgré un public fidèle, le circuit anglais reste cependant en danger, mais pour des raisons politiques tenant à la volonté de ses propriétaires, le British Racing Drivers Club (BRDC), de trouver des investisseurs fiables pour assurer la pérennité de ce temple de la F1, complètement rénové.

Hockenheim en Allemagne aussi est menacé. Pourtant il y a quatre pilotes allemands en F1 et une écurie double championne du monde en titre, Mercedes-AMG. Mais qu’il s’agisse de Sebastian Vettel, chez Ferrari, ou de Nico Rosberg, chez Mercedes, le public local n’accroche plus. Il n’y a eu que 57.000 spectateurs le dimanche au GP d’Allemagne: 5.000 de plus qu’en 2014 certes, mais c’était en grande partie grâce aux fans de Verstappen, encore eux, venus en voisins.

+5% en Russie 

Si l’on met de côté Monaco et Bakou (Azerbaïdjan), deux circuits en ville où le nombre de places assises, en tribunes, est forcément limité par la géographie des lieux (30.000 places environ), et où l’estimation du nombre total de spectateurs est impossible, le GP d’Espagne (80.000 le dimanche) a bien résisté et celui d’Autriche (50.000 environ) a un peu baissé, malgré le début de regain de forme des Red Bull.

En Hongrie, le chiffre officiel est le même que l’an dernier, avec 75.000 spectateurs le dimanche. En ajoutant la Russie, à Sotchi, proche de l’Europe, où le changement de dates, de l’automne au printemps, a permis de gagner 5% de spectateurs (60.000 le dimanche), cela donne un bilan global plutôt encourageant, mais sans garantie pour la suite.

Sauf à ce que Ferrari remonte enfin la pente, ce qui doperait l’intérêt des fans de la Scuderia dans tous les pays du monde, y compris en Europe. Justement, le dernier indicateur de l’été européen sera connu dimanche, à Monza, où 85.000 spectateurs avaient été recensés l’an dernier, dans la foulée de deux victoires Ferrari par Vettel.

Problème: le quadruple champion du monde n’a plus réussi à s’imposer depuis un an. Et un terrible tremblement de terre vient de frapper la péninsule, le mois dernier. De quoi décourager les «tifosi» ? A voir.