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Incendie mortel à Triolet: «Je croyais que mes enfants me suivaient», dit Rekha

22 août 2016, 08:45

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Incendie mortel à Triolet: «Je croyais que mes enfants me suivaient», dit Rekha

«Pran kouraz…» Cette phrase prononcée par les nombreuses personnes venues lui témoigner leur sympathie, elle ne les entend pas. Abattue, Rekha Unuth, mère d’Adarsh, 17 ans, et d’Ayushi, 14 ans, qui ont péri dans l’incendie de leur maison à Triolet vers 1 heure, hier, ne cessait de répéter le fil des événements.

«Mo bann zanfan inn fini alé… Mo pé dir fer vit sorti… Zot pann ékouté kan monn kriyé zot… Si zot ti ékouté zot ti pou dévan mo lizié la… Mo pa ti pou perdi zot», se lamente-t- elle. Cela faisait neuf ans qu’elle élevait seule ses enfants depuis la mort de son mari Parmanand, plus connu comme Joe, qui était chauffeur de taxi.

Rekha Unuth raconte que tous les trois partageaient la même chambre, à l’étage dans cette maison en dur, située non loin de la Mauritius Commercial Bank sur la route principale. «J’ai ouvert la porte sur la terrasse et je suis sortie. Je croyais que mes enfants me suivaient car je leur ai dit de faire vite. Quand j’ai voulu entrer dans la maison à nouveau, je n’ai pas réussi. Il y avait une épaisse fumée noire», déclare cette mère qui gère un snack non loin de sa résidence. Ses enfants venaient souvent lui donner un coup de main, raconte-t-on.

Adarsh, élève de la SSS de Triolet, allait prendre part aux examens du School Certificate. Ayushi, une élève de la Form III, faisait ses études au collège DAV. «C’est triste, on vient tout juste de célébrer la fête Raksha Bandhan et le destin veut que soeur et frère soient unis dans la mort», déplore un voisin.

Dans la nuit de samedi à dimanche, enchaîne Rekha Unuth, lorsque l’incendie a éclaté, sa fille était déjà réveillée.

«Elle demandait à son frère de se dépêcher. Elle l’attendait. Mais il a pris trop de temps. Tou lé dé zanfan inn kit mwa inn alé. Pourquoi m’ont-ils laissée ? Monn fini aster…»

Son beau-frère Kamal raconte, pour sa part, que des voisins fêtaient un anniversaire non loin de leur maison. «Les gens allumaient des pétards. Ce n’est que lorsque le bruit s’est atténué qu’on a entendu des vitres voler en éclats. Létan nou vinn la, ti éna enn bel labréz. La mère a tenté d’appeler les enfants, en vain», relate-t-il.

Ils étaient nombreux à rendre hommage aux adolescents, outre les proches. Parmi eux, Ashit Gungah, qui habite non loin, Soodesh Callichurn, Navin Ramgoolam et Satish Faugoo.

 

Précautions à suivre

<p>Dans un communiqué émis hier, la Mauritius Fire and Rescue Service tient à attirer l&rsquo;attention sur certaines précautions qui doivent être prises avant d&rsquo;aller au lit.&nbsp;</p>

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		<p>Éteindre ou débrancher tout appareil électrique à moins que ce soit indiqué autrement.&nbsp;</p>
	</li>
	<li>
		<p>Ne pas laisser la machine à laver en marche.&nbsp;</p>
	</li>
	<li>
		<p>Éteindre les bougies et les cigarettes. Fermer les portes à l&rsquo;intérieur.</p>
	</li>
	<li>
		<p>Veiller à ce que le<em> &laquo;cooker&raquo; </em>soit éteint et le cylindre de gaz fermé.</p>
	</li>
	<li>
		<p>En cas d&rsquo;incendie, appeler les pompiers sur le 115.</p>
	</li>
</ul>

Le service des pompiers décrié

<p>D&rsquo;aucuns critiquent le service des pompiers. <em>&laquo;Lorsqu&rsquo;ils sont arrivés, ils n&rsquo;avaient pas les équipements ni d&rsquo;eau&raquo;</em>, déclarent certains. Sollicité, Louis Pallen,<em> &laquo;Chief Fire Officer&raquo;,</em> dément ces dires. <em>&laquo;On a eu l&rsquo;appel à 01 h 07. Une première équipe s&rsquo;est rendue sur place neuf minutes plus tard. Elle a demandé du renfort. Les pompiers de Piton et de Port-Louis ont fait le déplacement. Selon le rapport préliminaire, la chambre était déjà embrasée à l&rsquo;arrivée des pompiers. Les deux victimes étaient sans vie&raquo;,</em> affirme-t-il.</p>