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Fièvre aphteuse: pourquoi les vaccins commandés sont inutilisables

14 août 2016, 20:06

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Fièvre aphteuse: pourquoi les vaccins commandés sont inutilisables

 

Nouveau coup de massue pour les éleveurs aussi bien à Maurice qu’à Rodrigues. Les 20 000 vaccins en provenance du Botswana (10 000 pour Maurice et 10 000 pour Rodrigues) ne pourront pas être utilisés pour combattre la maladie. Pourtant, beaucoup d’espoir avait été placé dans ces vaccins. Que s’est-il donc passé ?

«Nous nous sommes basés sur les résultats des analyses effectuées en Afrique du Sud avant de les commander. Mais nous avons reçu des résultats différents de France. Les vaccins ne sont pas adaptés à la situation qui prévaut chez nous», avoue, de but en blanc, le Dr Deodass Meenowa, Principal Agricultural Officer des services vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie. Il précise que les vaccins n’étaient pas destinés à soigner les animaux déjà atteints mais à stopper la propagation de la maladie et ainsi protéger les bêtes en bonne santé.

Qu’adviendra-t-il dans ce cas des vaccins ? «On a fait des arrangements pour les retourner à l’expéditeur s’ils ne sont pas utilisés», affirme le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, de Rodrigues, où il s’est rendu durant le week-end pour effectuer un constat.

«Nous sommes inconsolables, nos animaux ont été massacrés et cela va continuer.»

Et maintenant ? Que vont faire les autorités ? «Nous allons passer une nouvelle commande et nous avons, dans cette optique, déjà identifié quelques laboratoires auprès desquels on peut se les procurer. Nous comptons faire vite», assure-t-on du côté du ministère.

En attendant, ce «cafouillage» ne fait qu’exacerber la colère des éleveurs. «On se demande comment ils ont pu se tromper dans les analyses. Ils auraient dû porter une attention particulière à ce cas, car le secteur de l’élevage est à genoux. De plus, nous sommes nombreux à vivre de cette activité. Nous sommes inconsolables, nos animaux ont été massacrés et cela va continuer. On avait placé beaucoup d’espoir dans ce vaccin», déplore Marie Lyze Léopold, de Rodrigues…