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Elevage de singes : des tour-opérateurs britanniques font la grimace

10 août 2016, 22:26

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Elevage de singes : des tour-opérateurs britanniques font la grimace

 

Ils ont pour noms Thomas Cook, Thomson, First Choice, Virgin, Kuoni ou STA Travel. Il s’agit de tour-opérateurs faisant partie de l’Association of British Travel Agents (ABTA). Ce qu’ils ont en commun, c’est d’avoir réagi à un appel lancé par l’organisation non gouvernementale (ONG) Cruelty Free International. Cette ONG milite, en effet, contre l’élevage, à Maurice, de singes destinés à la recherche biomédicale aux Etats-Unis et en Europe. Elle entend faire réagir ces voyagistes, dont la clientèle voit en Maurice «un paradis».

Les tour-opérateurs  se disent  préoccupés par les conditions d’élevage des singes à Maurice ainsi que l’exportation, d'autant plus que ces animaux exposés «aux pires souffrances» dans des laboratoires de recherche étrangers. Ces voyagistes en auraient fait part à l’ABTA qui, souhaite à présent, au nom de ses membres, discuter de la question avec les autorités mauriciennes.

L’association estime que cette industrie a le potentiel de nuire au secteur du tourisme, d’autant plus que Maurice fait partie des destinations les plus prisées des Britanniques.

Pour l’ABTA, l’exportation de singes est cruelle. «Des dizaines de milliers de singes, dont beaucoup ont été capturés dans la nature, sont détenus dans des fermes à travers l’île. Ils passent leur vie derrière les barreaux et sur du béton, alors que leurs bébés sont exportés dans de petites cages en bois vers des laboratoires étrangers», note l’ONG britannique.

Ce n’est pas la première fois que Cruelty Free International prend l’initiative d’une telle démarche. Elle se lance régulièrement dans des campagnes de sensibilisation visant à braquer pleins feux sur «une industrie controversée», Elle a déjà interpellé les autorités mauriciennes à ce sujet. Mais sans obtenir de résultats probants jusqu’ici.

«Nous sommes heureux de la réaction des voyagistes et de leur décision de solliciter le gouvernement mauricien», dit la Chief Executive de Cruelty Free International, Michelle Thew.