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JO-2016: la légende Phelps poursuit sa quête et le dopage fait des vagues

9 août 2016, 14:19

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JO-2016: la légende Phelps poursuit sa quête et le dopage fait des vagues

 

Les JO côté face et côté pile. Côté face, la légende vivante de la natation Michael Phelps court mardi après une 24e médaille olympique. Mais côté pile, la controverse sur le dopage enfle, entre déclarations incendiaires et sportifs sifflés par le public.

«Sun Yang, il pisse violet !», a lancé le nageur français Camille Lacourt, qui n'a pas du tout apprécié de voir gagner sur 200 m libre lundi soir le Chinois, contrôlé positif en 2014.

«Ca me donne envie de vomir», a martelé le Français. «Je suis très triste de voir mon sport évoluer de cette façon. J'ai l'impression de voir de l'athlétisme avec deux ou trois dopés dans chaque finale."

Les termes sont moins violents, mais Phelps, qui sera la vedette de la journée de mardi, ne dit pas autre chose: «C'est triste que de nos jours, il y ait des gens contrôlés positifs, même deux fois pour certains, qui ont quand même l'occasion de nager aux jeux Olympiques. Ca m'énerve».

La Russe Yuliya Efimova a dû se sentir visée. Deuxième du 100 m brasse lundi, elle a été copieusement sifflée par les spectateurs, outrés par l'accumulation d'affaires autour d'elle depuis 2014.

D'abord une suspension de 16 mois pour un contrôle positif à un stéroïde. Puis, en mars 2016, un nouveau contrôle positif, cette fois au Meldonium, un produit très à la mode dans le sport russe avant son interdiction le 1er janvier.

Sifflets ou ovation? 

Ce pedigree avait incité la Fédération internationale (Fina) à la priver de JO le 25 juillet, comme six autres nageurs russes, à la suite des révélations sur le système de dopage d'Etat en Russie. Sanction levée juste avant la cérémonie d'ouverture, par le Comité international olympique (CIO).

Une autre Russe, Viktoriia Andreeva, a elle aussi été sifflée avant sa demi-finale du 200 m 4 nages.

Loin des sifflets, ce sera sans doute une ovation qui accueillera Phelps mardi lorsqu'il se présentera au bord du bassin olympique de Barra, au sud-ouest de Rio.

A 31 ans, il s'alignera pour un premier titre individuel à Rio, sur 200 m papillon, l'une de ses distances de prédilection qu'il a remportée à deux reprises aux JO (2004, 2008).

Il devrait ensuite plonger à nouveau pour participer au relais 4x200 m avec l'équipe des Etats-Unis, vingt-quatre heures après avoir décroché son... 19e titre olympique -pour un total de 23 médailles en cinq JO- dimanche sur 4x100 m.

Phelps est également un spécialiste du 4x200 m libre qu'il a remporté à trois reprises (2004, 2008, 2012). Combien aura-t-il de médailles en fin de journée: 24 ou 25 ? Et en or: 19, 20 ou 21?

Biles la belle histoire 

La légende a en tout cas un équivalent féminin, Katie Ledecky, qui a déjà empoché deux médailles (or sur 400 m libre et argent sur le relais 4x100 m). Elle poursuit mardi sa quête sur 200 m nage libre, où elle aura pour adversaire la "vieille" Federica Pellegrini, 28 ans, l'une des grandes figures de la natation mondiale, et la Suédoise Sarah Sjostrom, déjà sacrée sur 100 m papillon.

Hors des bassins, une autre Américaine entame sa moisson: Simone Biles, avec la finale par équipes de gymnastique. Sauf accident, les Américaines semblent assurées de la victoire, elles qui ont remporté tous les tournois par équipes (JO et Mondiaux) depuis cinq ans.

Biles (1,45 m), déjà détentrice d'un record de dix sacres mondiaux, a jeté les bases de son couronnement olympique, qui pourrait s'orner de cinq titres.

Pourtant, son enfance ne la prédestinait pas à un tel destin en or. Sa mère se perd dans l'alcool. Simone Biles et ses trois frères et soeur sont placés en famille d'accueil, avant que la future prodige soit recueillie par ses grands parents maternels.

Elle découvre ensuite la gym et, à l'âge de 8 ans, rencontre Aimée Borman, qui l'entraîne toujours depuis. Jusqu'au podium olympique.