<p>Le judo français a raté son démarrage aux JO de Rio: Walide Khyar (-60 kg), pressenti pour enclencher la dynamique des Bleus, a calé précocement par excès de fougue et Laëtitia Payet n&rsquo;a pas fait de miracle chez les dames (-48 kg).</p>

			<p>Pas de médaille tricolore sur les tatamis pour cette journée inaugurale, donc, et toujours pas de successeur pour Thierry Rey, dernier et seul Français à avoir décroché l&rsquo;or olympique des -60 kg en 1980.</p>

			<p>Et en attendant la locomotive Teddy Riner vendredi, il n&rsquo;est pas dit que l&rsquo;équipe de France parvienne à enclencher dimanche la marche avant, en raison de tirages au sort compliqués.</p>

			<p>On attendait beaucoup du jeune Khyar (21 ans), champion d&rsquo;Europe surprise en avril. Mais il a été éliminé dès le 2e tour alors qu&rsquo;il menait au score jusqu&rsquo;à trois secondes de la fin contre le Brésilien Felipe Kitadai, médaillé de bronze en 2012 à Londres.</p>

			<p>&laquo;C&rsquo;est un combat que j&rsquo;aurais dû gagner, a déploré Walide Khyar, très déçu après son élimination. Je pense que j&rsquo;étais au-dessus. Perdre à 3 secondes de la fin aux jeux Olympiques, c&rsquo;est dur, c&rsquo;est vraiment dur.&raquo;</p>

			<h2>- &#39;Cette folie que j&rsquo;ai en moi&#39; -</h2>

			<p>L&rsquo;impétueux judoka au catogan a reconnu qu&rsquo;il s&rsquo;était rendu coupable d&rsquo;un mouvement offensif superflu dans ces ultimes secondes, alors qu&rsquo;il aurait dû gérer face à un adversaire qui montrait des signes de fatigue malgré l&rsquo;appui du bouillant public brésilien.</p>

			<p>&laquo;Je lui donne à manger en allant le chercher alors que le combat est presque fini. Je lui donne le point, a pesté Khyar. C&rsquo;est cette folie que j&rsquo;ai en moi (...) J&rsquo;ai peut-être essayé de trop bien faire alors que je n&rsquo;en avais pas forcément besoin.&raquo;</p>

			<p>Pour Laëtitia Payet, les choses ont été tout aussi expéditives avec une élimination au 2e tour quelques minutes plus tard. La Bretonne (30 ans) s&rsquo;est inclinée logiquement devant la Mongole Urantsetseg Munkhbat, numéro 1 mondiale, qui l&rsquo;a maîtrisée au sol.</p>

			<p>Rude retour sur terre pour Payet, qui avait dû cravacher pour refaire sa place en équipe de France après sa maternité. &laquo;J&rsquo;ai fait beaucoup de sacrifices pour revenir, a-t-elle commenté, en larmes en zone mixte. J&rsquo;ai des regrets de m&rsquo;arrêter de cette manière, c&rsquo;est dur mais c&rsquo;est comme ça.&raquo;</p>

			<p>Pour dimanche, cela s&rsquo;annonce tout aussi compliqué pour les Français en lice, si ce n&rsquo;est plus.</p>

			<p>Médaillée de bronze à Londres, Priscilla Gneto (-52 kg) a besoin d&rsquo;un exploit pour franchir l&rsquo;obstacle qui l&rsquo;attend au 2e tour, la redoutable Kosovare Majlinda Kelmendi, double championne du monde et ogresse de la catégorie.</p>

			<p>Quant à Kilian Le Blouch (-66 kg), il pourrait croiser dès les huitièmes de finale le favori sud-coréen An Baul, champion du monde en titre.</p>

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