4815. C’est le nombre d’animaux d’élevage, 4500 à Rodrigues et 315 à Maurice, comprenant des bœufs, des cabris et des moutons, qui doivent être abattus. Tel est le premier impact de la fièvre aphteuse sur le cheptel de Rodrigues et celui de Maurice. L’abattage à Rodrigues devrait s’effectuer le mercredi 10 août. Alors qu’à Maurice, l’abattage a déjà commencé le samedi 6 août à Vallée des Prêtres, où 80 animaux, comprenant 40 bœufs et une quarantaine de cabris et de moutons, ont été abattus. L’exercice se terminera avec l’abattage de 235 animaux mis en quarantaine à Richelieu. Ce sont 91 bœufs, 69 moutons et 75 cabris. 

Lors d’une conférence de presse à son bureau à Port-Louis, samedi, Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie, a donné la garantie que toutes les mesures ont été prises pour stopper les risques d’expansion de cette épidémie animalière. 

Ces mesures concernent entre autres : 

•   La mise sur pied d’un comité de crise, qui se réunit tous les jours, afin de suivre de près l’évolution de la situation dans le pays et analyser l’impact de mesures arrêtées. Ce comité comprend des techniciens du ministère de l’Agro-industrie, des représentants du ministère des Collectivités locales, du ministère de l’Environnement, de la police, de la Chambre d’agriculture, de la Mauritius Meat Producers' Association et du service vétérinaire du zoo de Casela.
•  L’élaboration d’une feuille de route immédiatement après que les autorités se sont rendu compte qu’elles sont en présence d’un phénomène épidémiologique, qui s’est déclaré pour la première fois dans la région.
•  La constitution de six équipes de vétérinaires pour sillonner les fermes où les risques de la fièvre aphteuse sont réelles.
• Le déploiement des mesures contenues dans le protocole déjà existant par rapport aux maladies susceptibles d’affecter les animaux.
• La mise en place d’un réseau de communication avec les éleveurs, afin d’obtenir leur collaboration pour lutter contre les risques d’expansion de la fièvre.
• Le recours au service de police pour s’assurer que les tentatives d’abattage illégales ne viennent contrer les efforts déployés par le gouvernement pour contenir la fièvre aphteuse à un niveau de contrôle.
• L’interdiction de transport d’animaux d’élevage ou des carcasses d’animaux d’élevage de Rodrigues vers Maurice.
• La mise en place d’un système de contrôle des plus rigoureux, tant au port, à Port-Louis qu’à l’aéroport sir Seewoosagur Ramgoolam, à Plaisance.
•  La remise à jour de l’Animal Disease Act à la lumière des développements que le pays a connus depuis 1925, date de sa promulgation, de même que les évènements qui, ces jours-ci, ont secoué le secteur de l’élevage, tant à Maurice qu’à Rodrigues.