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Insaisissables 2: fort en sensations et en émotion

29 juillet 2016, 14:22

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Insaisissables 2: fort en sensations et en émotion

Un an après le coup d’éclat qui leur a valu l’adulation d’un public mondial, les Quatre Cavaliers attendent toujours les instructions de L’Oeil, la confrérie secrète de magiciens qu’ils ont rejoint. Et… leur attente se prolonge à tel point que Henley finit par aller voir ailleurs. Atlas, lui, surprend une jeune femme un soir dans son appartement, mais celle-ci lui échappe.

L’agent Dylan Rhodes du FBI finit par confier aux trois cavaliers restants une mission: s’introduire dans le siège de la société d’un homme d’affaires nommé Chase et révéler ses pratiques illégales. Rhodes leur adjoint une nouvelle équipière, Lula May, la jeune femme qu’Atlas avait surprise dans son appartement. Alors qu’ils exécutent leur mission, les quatre tombent dans un piège tendu par le richissime Walter Mabry, employeur de Chase. Celui-ci veut que les magiciens braquent le système informatique le plus sécurisé du monde…

La magie comme moteur narratif

Mis en boîte par le très sympathique Louis Leterrier, le premier Insaisissables avait accompli sa mission avec brio: attirer l’attention du public par un divertissement combinant magie et braquage, et le surprendre sans cesse par une succession de péripéties aussi improbables que jouissives. Il représentait le trait d’union idéal entre la mécanique huilée d’un Ocean’s eleven et un spectacle d’illusion de David Copperfield (le roi indétrônable des tours de magie insensés et spectaculaires), tirant toute sa force d’un montage survolté et ajustant peu à peu chaque pièce de ce chouette scénariopuzzle.

Succès oblige, une suite semblait inévitable. Que l’on se rassure: si Leterrier a fini par laisser les clés de la fourgonnette à Jon M. Chu (à qui l’on doit le très moyen G.I. Joe), la recette ne varie pas. Chu reste fidèle au flashy sans génie ni complications, et se contente de remettre les mêmes ingrédients dans la même marmite narrative, en y ajoutant toutefois suffisamment de twists épicés pour rendre la recette encore plus compliquée qu’avant.

La bonne idée de cette suite est de laisser de côté le concept d’un tour de magie servant de couverture à un braquage commis par une bande de Robins des Bois modernes (leur but est de démasquer ceux qui contrôlent la vie privée des individus), et d’assumer pleinement la magie comme moteur narratif, voué à relancer perpétuellement les dés de ce que l’on voit et ce que l’on croit voir – le titre américain du film apparaît encore plus justifié.

Plus encore que Leterrier, Jon M. Chu se fiche éperdument de la cohérence d’une telle avalanche de surprises et de coups anticipés à l’avance, et se contente de jouer à plein régime sur la dynamique du montage et des effets. La logique est la même que celle d’un tour de magie savamment orchestré et anticipé: sonner le public suffisamment fort pour que l’impact de la surprise supplante la reconstitution du tour en soi. D’où un plaisir ininterrompu à se laisser embarquer dans un rollercoaster de twists, où la magie implique mille et une possibilités: passer de Londres à Macao en quelques secondes, arrêter la pluie pour la faire repartir en sens inverse, ou encore user de sa propre dextérité pour faire voler un objet souple dans une pièce bondée sans qu’il soit repéré.

On en oubliait presque qu’Insaisissables devait une large partie de son capital sympathie à l’alchimie parfaite qui régnait entre tous les membres de son casting. L’équipe de magiciens s’en donne encore à cœur joie, en particulier une Lizzy Caplan en nouvelle recrue bien zinzin (Isla Fisher étant excusée pour cause de grossesse) et un Woody Harrelson qui assoit pour de bon son redoutable potentiel dans l’autodérision. Et puis, quoi de mieux comme nouvel adversaire retors qu’Harry Potter lui-même? Avec le fameux Daniel Radcliffe dans la peau du jeune arrogant et les deux pointures revanchardes du premier film (Morgan Freeman et Michael Caine), le piège tendu est ici des plus tortueux et redoutables. On aura beau envisager une dizaine de fins possibles en faisant mine de deviner le pot aux roses, on se fera quand même rouler dans la farine lorsque chacun tombera le masque. À voir pour les fans du premier et petits divertissements…

Fiche technique

Titre original : Now You See Me 2

Genre : Aventures, action

Durée : 2 h 5

De : Jon M. Chu

Avec : Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo, Woody Harrelson, Dave Franco, Daniel Radcliffe, Lizzy Caplan, Jay Chou, Sanaa Lathan, Michael Caine, Morgan Freeman

Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle

 

 

En salles

Conjuring 2 : Le Cas Enfield

L’histoire en une ligne : un an après l’affaire d’Amityville, Ed et Lorraine Warren sont appelés à Londres pour résoudre une affaire toute aussi étrange…

Genre : épouvante, horreur

Durée : 2 h 15

De : James Wan

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Salles : Star Caudan, Bagatelle, La Croisette

Le Monde de Dory

L’histoire en une ligne : après avoir aidé Marlin à retrouver son fils Nemo, Dory, le poisson chirurgien amnésique, se lance dans une nouvelle aventure à la recherche de… sa mémoire!

Genre : animation, famille

Durée : 1 h 35

De : Andrew Stanton & Angus MacLane

Avec les voix françaises de Céline Monsarrat, Franck Dubosc, Mathilde Seigner, Philippe Lellouche, Timothé Vom Dorp, Kev Adams

Salles : Star La Croisette, Bagatelle

Débarquement immédiat

L’histoire en une ligne : un agent de la police des frontières obligé de raccompagner un délinquant d’origine étrangère en Afghanistan va devoir faire face aux tribulations les plus rocambolesques…

Genre : comédie

Durée : 1 h 30

De : Philippe de Chauveron

Avec : Ary Abittan, Medi Sadoun, Cyril Lecomte, Slimane Dazi

Salles : Star La Croisette, Bagatelle