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Euro-2016: Les drôles de profils des Islandais

26 juin 2016, 11:43

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Euro-2016: Les drôles de profils des Islandais

 

Cinéaste, pupille de Roy Hodgson ou riche héritier, "Nos gars" (Strakarnir okkar, le surnom de l'équipe d'Islande) viennent de loin pour affronter l'Angleterre en 8e de finale de l'Euro-2016, lundi à Nice (sud est) (19h00 GMT).

Le cinéaste de l'Eurovision

"C'est le charme de l'équipe d'Islande, nous avons tous des histoires différentes, notre bande est un vrai mélange", a raconté au magazine 442 (Four-four-two) le gardien Hannes Thor Halldorsson.

Lui même est cinéaste. Si son bâton de maréchal footballistique reste pour l'instant son match contre Cristiano Ronaldo (Islande-Portugal: 1-1), le sommet de sa carrière artistique est la réalisation du clip vidéo des candidats islandais à l'Eurovision 2012.

Dans "Never forget" (N'oublie jamais), de Gréta Salom et Jonsi, Hannes a entremêlé des plans de violons, des paysages enneigés et de pleine lune. Le duo est arrivé 20e du concours, sur 42, le gardien a déjà fait mieux à l'Euro avec son équipe.

"Pendant neuf ans, réalisateur a été mon principal job, je tournais surtout des films publicitaires", explique Halldorsson.

Depuis il est passé professionnel, joue désormais en Norvège à Bodo Glimt, à 32 ans. Mais l'ex-cinéaste a encore une chance de briller à quelques kilomètres de Cannes.

Le Dieu qui connaît Hodgson

Surnommé Thör, le grand dieu viking, Birkir Bjarnasson a été lancé dans le monde professionnel par... Roy Hodgson, son adversaire sur le banc de l'Angleterre.

Cheveux longs, look de viking, Birkir fait tout pour le cliché: il a débuté au Viking Stavanger, un club norvégien entraîné par Hodgson, c'était en 2005, il avait 17 ans.

"Birkir est très jeune, mais il a un grand potentiel", avait alors dit le coach anglais, qui annonçait: "Je suis sûr que sa carrière ira dans la bonne direction".

Désormais au FC Bâle, il a aussi joué en Italie, à Pescara et à la Sampdoria Gênes. A Pescara il a laissé un mauvais souvenir car il a manqué les play-offs pour monter en Serie A (1re div. italienne) pour disputer un match de qualification contre la République tchèque. Il a dû quitter le club des Abruzzes face au tollé.

Un des meilleurs joueurs de son équipe à l'Euro, Birkir est souvent décisif. Sa volée contre le Portugal est le premier but de l'Islande dans une grande compétition. Il a aussi provoqué le penalty de la victoire historique aux Pays-bas en étant fauché par Gregory van der Wiel et a même déjà marqué contre la France, qu'il pourrait retrouver en quarts, c'était en match amical le 27 mai 2012 (défaite 3-2).

Le gamin devenu papy

D'abord connu comme "fils de", Eidur Smari Gudjohnsen est devenu à 37 ans le doyen du groupe. Il reste le joueur le plus connu, le seul Islandais vainqueur de la Ligue des champions, en 2009 avec le FC Barcelone.

Il a étrenné sa première sélection il y a 20 ans, en remplaçant... son père Arnor, un Islande-Estonie de 1996, à la mi-temps. Son paternel, aujourd'hui son agent, était un des premiers Islandais à s'expatrier.

La dynastie continue, car son fils Sveinn Aron Gudjohnsen a fréquenté La Masia, l'école du Barça, et joue actuellement à 18 ans en D2 islandaise, au HK Kopavogur et en équipe nationale U17.

Pendant sa meilleure période, Eidur Gudjohnsen s'impose à Chelsea (2000-2006) et tient un rôle de joker au grand Barça (2006-2009).

Il décline ensuite, ne s'impose pas à Monaco et enchaîne les clubs anglais moyens comme Bolton ou des destinations plus exotiques, du Cercle Bruges à l'AEK Athènes. Le globe-trotter islandais a en tout connu 16 clubs dans sa carrière

Pour ne pas rater ce grand évènement, il signe en janvier en Norvège à Molde, pour acquérir du temps de jeu. Il n'est entré qu'une fois en fin de match, contre la Hongrie, sans empêcher l'égalisation, mais il peut encore briller à l'Euro.

"On a écrit bien des fois que j'étais fini et je suis toujours revenu très fort", prévient-il.