Un important dispositif de sécurité a été déployé jeudi à Lens pour le match de l'Euro-2016 Angleterre-Pays de Galles (13h00 GMT), classé à risque avant même les violences qui ont éclaté en marge d'Angleterre-Russie samedi à Marseille.

«1 400 policiers et gendarmes sont mobilisés et au total ce sont 2 400 forces de sécurité qui sont sur le terrain. La ville est totalement quadrillée, on veut être visibles. Notre mot d'ordre c'est occuper le terrain», a détaillé devant la presse Fabienne Buccio, la réprésentante de l'Etat français dans le département du Pas-de-Calais.

«20 spotters de la police anglaise (physionomistes, ndlr) travaillent sur le terrain avec les policiers français, a-t-elle expliqué depuis le PC sécurité de la ville de Lens (nord). C'est un vrai défi à relever et je suis persuadé qu'avec l'aide de la police anglaise ça restera une fête.»

En présence de Pamela Deegan, vice-consule de Grande-Bretagne à Paris, Mme Buccio a souligné «la très bonne coopération avec le police anglaise».

Quelque 40 000 à 50 000 supporters britanniques sont attendus à Lens jeudi, une estimation réalisée notamment grâce aux chiffres de réservations des compagnies de ferries assurant la liaison entre l'Angleterre et la France, d'Eurotunnel et des Eurostar. Ce chiffre dépasse la capacité du stade Bollaert-Delelis qui est d'environ 35 000 places.

«Le risque principal concerne l'après-match mais on va tout faire pour que ça se passe bien. On a sept unités de forces mobiles pour la sécurisation de la sortie du stade et la gestion des flux de supporters. Tenir le terrain, c'est le maîtriser», a pour sa part déclaré François Angelini, responsable local de la police.

Plusieurs heures avant la rencontre, Gallois et Anglais buvaient, sous la pluie, leurs premières pintes de bières dans le centre-ville de Lens dans une ambiance, pour le moment, festive.

«Pas de bastons aujourd'hui, on boit, on fait la fête!», s'exclame Jimmy, jeune supporter Gallois de 25 ans en levant sa bière.

«Non, non! Il n'y aura pas de nouveaux problèmes, pas avec les Gallois. C'est sûr, pas entre les Anglais et les Gallois, mais peut-être avec les Russes», renchérit un autre fan du pays de Galles.

La Russie a affronté mercredi la Slovaquie à Lille, à 30 km de Lens.

En marge de ce match, 36 interpellations ont eu lieu à Lille mercredi, notamment en soirée où la police a chargé et tiré des gaz lacrymogènes pour empêcher supporters anglais, russes et français de s'affronter, mais ces incidents sont restés sans commune mesure avec les violences qui ont éclaté en marge d'Angleterre-Russie à Marseille (sud-est).