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Euro-2016: «On avait les bouches pâteuses» estime Giroud

11 juin 2016, 21:30

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Euro-2016: «On avait les bouches pâteuses» estime Giroud

 

«On avait les bouches pâteuses», a reconnu samedi l’attaquant Olivier Giroud pour témoigner de la pression qui a submergé l’équipe de France lors du match d’ouverture de l’Euro-2016 contre la Roumanie (2-1).

Q: Votre ouverture du score est-elle un soulagement après les critiques et les sifflets dont vous avez été l’objet?

R: «Pour un attaquant, c’est toujours bien de scorer. Mais c’est un soulagement d’avoir pu concrétiser les occasions que j’ai pu avoir. Je n’avais pas eu l’opportunité de le faire sur les occasions précédentes. C’est un gros ouf de soulagement. Je savais que j’étais attendu comme l’équipe. Ce but arrive à point nommé et je continue ma série. C’est positif. Je suis meilleur dans l’adversité. Je ne veux pas me battre contre les médisants mais je me sens bien dans ce système et j’ai acquis beaucoup de confiance en équipe de France. Je prends beaucoup de plaisir et j’essaie de tout donner.»

Q: Votre but est peut-être entaché d’une faute sur le gardien...

R: «Sur l’action, pendant le match, à l’instant T, je ne vois pas que je lui touche le bras. Après, sur le ralenti, je vois que ça peut se siffler mais on n’était pas dans les six mètres et je peux toucher le gardien. Je n’ai pas eu de volonté de faire mal, comme quand j’ai pris un carton jaune en ouvrant l’arcade d’un joueur roumain. C’est le problème que j’ai quand je vais au duel, ça arrive que je fasse faute. Mais c’est impossible de sauter avec les mains collées au corps.»

Q: On a l’impression que vous êtes très dur envers vous-même...

R: «J’estime que la construction de la route vers la réussite n’est jamais terminée (sic). J’aime bien la sortir celle-là, elle vient de mon frère. C’est vrai dans la vie de tous les jours, dans notre métier. Il faut toujours se remettre en question dans le football. On n’est jamais arrivé. Il faut toujours mieux faire. Donc j’étais fier, soulagé, content, heureux, pour nous et les Français, d’avoir aidé l’équipe à gagner le match.»

 

Q: Selon vous, Dimitri Payet a-t-il pris une nouvelle dimension?

R: «Oui, hier soir il a fait le match presque parfait. Quand je me repasse les occasions du match dans ma tête, il peut finir avec 4 ou 5 passes décisives si on avait été plus efficace. Il a pris une dimension particulière. Il a apporté une grosse pierre à l’édifice. J’espère qu’il y en aura d’autres mais merci Dimitri. Il a accompli la meilleure saison de sa carrière. Il est important, il aime jouer entre les lignes, il aime voir les attaquants se déplacer devant lui. Le Championnat d’Angleterre lui sied à merveille mais lors de sa dernière année à Marseille, il avait aussi délivré beaucoup de passes décisives. Il est en progression permanente depuis 3 ans. Il a eu une période difficile quand il était moins appelé en équipe de France mais il a fait preuve de caractère pour revenir. C’est un joueur important pour nous maintenant.»

Q: Pouvez-vous nous parler de cette pression qui a paralysé l’équipe?

R: «On ne vas pas dire le contraire, on était très crispé. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais on avait les bouches pâteuses, on avait du mal à déglutir. Ce sont des symptômes qui témoignent d’une grosse appréhension et d’une crispation. On ne va pas tout mettre là-dessus mais les passes étaient moins claquées, moins précises, ça explique le surplus de fautes techniques, moi le premier.»