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Bel-Air-Rivière-Sèche: un particulier fait asphalter et éclairer le Camp Bangladesh

1 juin 2016, 14:22

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Bel-Air-Rivière-Sèche: un particulier fait asphalter et éclairer le Camp Bangladesh

Situé à Bel-Air-Rivière-Sèche, le Camp Bangladesh passe inaperçu car il est excentré. Il faut d'ailleurs traverser une impasse étroite pour y accéder. Bibi Raheel Khodobaccus, âgée de 68 ans, raconte que depuis qu’elle y habite, les sentiers n’ont jamais été asphaltés.

«Cela a toujours été un gros souci pour nous. Je suis venue ici à l’âge de dix ans et les sentiers étaient remplis de roches. Et il n’y avait pas d’éclairage. J’ai grandi ici et j'y suis restée même après mon mariage. Mon mari étant une personne malade, il a des difficultés à marcher sur ces sentiers rocailleux», déplore-t-elle. Ceux qui ont une voiture doivent la laisser sur la route principale, vu l’étroitesse des sentiers, ou alors demander l’autorisation de la garer dans la cour d’une personne vivant sur cette route.

L’accès principal menant vers le Camp Bangladesh.
L’accès principal menant vers le Camp Bangladesh.

Mushtakeel Soobhun, 30 ans, raconte que durant les grosses pluies, l’endroit se transforme en bourbier. «C’est chagrinant de voir les adultes et les enfants patauger dans toute cette boue», dit-il. Si une personne est malade, les habitants doivent la transporter jusqu’à la route principale où les attendent un taxi. «Lorsqu’une famille marie son enfant, elle a honte de recevoir des invités dans une telle situation», affirme Bibi Hawa Chowram Seeroo.

Les ruelles n’ont jamais été asphaltées.
Les ruelles n’ont jamais été asphaltées. 

Il y a quelques mois, Vikram Hurdoyal, directeur de la compagnie Ocean Tropical Fruits, qui fait aussi du travail social, était dans cette localité pour un enterrement. Il a noté les difficultés d’accès et n’est pas resté insensible au sort des habitants. Il a puisé de son budget Corporate Social Responibility pour faire asphalter les sentiers sur environ 200 mètres et a fait installer deux lampadaires.

«Vikram Hurdoyal est devenu notre espoir. Nous avons fait toutes les démarches possibles et imaginables pour une amélioration de nos conditions de vie mais personne n’a entendu nos appels de détresse. Heureusement qu’il y a eu Vikram Hurdoyal», lance Hawabi Dulloo.