Publicité

JO-2016: Maria Sharapova dans la sélection olympique russe malgré sa suspension pour dopage

26 mai 2016, 20:15

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

JO-2016: Maria Sharapova dans la sélection olympique russe malgré sa suspension pour dopage

 

Maria Sharapova a été intégrée à la sélection olympique russe de tennis, a indiqué jeudi la Fédération russe, alors que l’ancienne N.1 mondiale est provisoirement suspendue pour dopage après avoir été contrôlée positive au meldonium.

«D’ici la fin de la semaine, la question de la participation de Sharapova aux jeux Olympiques devrait être réglée. Nous l’avons inscrite dans notre sélection olympique», a déclaré Shamil Tarpischev, le président de la Fédération russe de tennis.

Sharapova (29 ans), médaillée d’argent aux JO de Londres en 2012, a été provisoirement suspendue en mars dernier par la Fédération internationale de tennis (ITF) après avoir reconnu avoir consommé du meldonium après le 1er janvier 2016, date de l’entrée en vigueur de l’interdiction de ce médicament.

De nombreux sportifs russes ont été contrôlés positifs au meldonium ces derniers mois mais l’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé en avril que les athlètes contrôlés positifs au meldonium pourraient échapper à une suspension, car il est impossible de savoir combien de temps la substance reste dans l’organisme.

Tous les sportifs russes contrôlés positifs au meldonium, à l’exception de Sharapova, ont d’ores et déjà vu leurs sanctions levées.

En avril, l’ITF avait annoncé que le cas de Maria Sharapova serait examiné en collaboration avec l’AMA et le président de la Fédération, David Haggerty, avait indiqué qu’une décision définitive serait rendue avant Wimbledon (27 juin-10 juillet).

La Russie souhaite envoyer ses quatre meilleures joueuses aux Jeux de Rio (5-21 août). Au dernier classement WTA, les quatre premières Russes sont, outre Sharapova (N.23 au 23 mai), Svetlana Kuznetsova (N.15), Anastasia Pavlyuchenkova (N.27) et Ekaterina Makarova (N.29).

Cette annonce intervient alors qu’une commission indépendante de l’AMA avait mis au jour en novembre un système de dopage institutionnalisé dans l’athlétisme russe, qui a mené à la suspension de la Russie par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) mi-novembre.

Mi-mai, l’ancien patron du laboratoire antidopage de Moscou Grigori Rodtchenkov a à son tour accusé des dizaines d’athlètes russes, dont 15 médaillés olympiques, d’avoir profité d’un système de dopage organisé et supervisé par Moscou et ses services secrets lors des jeux Olympiques d’hiver 2014 de Sotchi.

L’AMA a ouvert une enquête à la suite de ces accusations tandis que le Comité international olympique (CIO) a procédé à la réanalyse de dizaines d’échantillons des JO de Pékin en 2008 et Londres en 2012. Trente-et-un athlètes ayant participé aux JO-2008, parmi lesquels 14 Russes selon le Comité olympique russe, ont été contrôlés positifs lors de ces réanalyses.

Le laboratoire antidopage de Lausanne (Suisse) procèdera le 31 mai et le 1er juin prochain à l’analyse des échantillons B de ces athlètes, les résultats de la réanalyse des échantillons de 2012 devant être connus dans les jours qui viennent.

Dans ce contexte, la Fédération russe d’athlétisme a indiqué mardi que tout athlète russe «pris pour dopage dans le passé» serait privé des Jeux de Rio.