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Guyane: un homme incarcéré après l’attaque d’un convoi de gendarmes et de militaires

26 mai 2016, 10:30

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Guyane: un homme incarcéré après l’attaque d’un convoi de gendarmes et de militaires

 

Un ressortissant brésilien mis en examen notamment pour «violences aggravées, le 20 mai» par la juge d’instruction en charge de l’enquête sur l’attaque d’un convoi de pirogues de militaires et de gendarmes , a été «placé en détention provisoire mercredi», a annoncé le procureur de la République de Cayenne.

Le parquet et la juge avaient demandé le placement en détention provisoire du trentenaire, le jour de sa mise en examen, mais celui-ci avait demandé un délai de quatre jours, comme le prévoient les textes, pour préparer sa défense devant le juge des libertés et de la détention (JLD).

Celui-ci a rendu mercredi, après débat, une ordonnance de placement en détention provisoire.

Entretemps, l’individu, mis en examen pour » violences aggravées par trois circonstances (avec arme par destination, sur personne dépositaire de l’autorité publique et en réunion) et de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité de travail», a précisé le procureur, avait été incarcéré 4 jours à la prison de Rémire-Montjoly.

L’homme est donc soupçonné de faire partie des assaillants embarqués dans trois pirogues, qui avaient attaqué, le 21 avril dernier, un convoi de pirogues de cinq gendarmes et de 14 militaires des forces armées de Guyane, à l’embouchure du fleuve Maroni, sur la commune de Maripasoula, à l’endroit où ce fleuve rejoint la rivière Inini.

Au moment des faits, le convoi des forces de l’ordre ramenait six pirogues saisies , dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal, vers le bourg de Maripasoula, à destination d’un camp militaire.

L’une des pirogues saisies, conduite par un piroguier militaire, avait été éperonnée par l’une des pirogues des assaillants «avant de parvenir à se dégager suite à une contre-attaque de la pirogue des gendarmes percutant à son tour celle des assaillants» avait indiqué fin avril à l’AFP le colonel Pierre Poty, adjoint au commandant de la gendarmerie de Guyane.

Le piroguier militaire frappé par des bâtons voire des bouteilles avait été légèrement blessé ainsi qu’un gendarme, pour sa part, par l’éclatement du capot du moteur de la pirogue des assaillants lors du choc avec celle des gendarmes. .

Les deux militaires de la pirogue attaquée avaient fait usage de leurs arme.

Les assaillants, en majorité cagoulés et sans arme à feu, avaient finalement pris la fuite sans être parvenus à récupérer au moins l’une des pirogues saisies ce qui paraissait être leur objectif selon le procureur.

L’homme placé en détention ce mercredi est le troisième mis en examen dans cette affaire après un Français de 21 ans de Maripasoula et un Amérindien de 21 ans, également de nationalité française, originaire d’un village isolé du sud de cette commune.