De nouvelles manifestations anti-Trump ont émaillé un rassemblement dans le Nouveau-Mexique du candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump, désormais assuré d'obtenir l'investiture, tandis que Bernie Sanders entendait contester jusqu'au bout la favorite du camp démocrate Hillary Clinton.

Les trois prétendants à la Maison Blanche se retrouvaient mercredi en Californie (ouest), où se tiendront les dernières primaires clé le 7 juin, ainsi que dans quatre autres Etats, lors desquelles Donald Trump et Hillary Clinton franchiront la barre des délégués nécessaires à l'investiture de leur parti pour la présidentielle du 8 novembre.

Le tonitruant homme d'affaires Donald Trump, désormais seul en lice, a remporté haut la main mardi la primaire républicaine de l'Etat de Washington (nord-ouest).

Mais sa campagne reste contestée et des heurts parfois violents ont visé mardi soir l'un de ses meetings dans le Nouveau-Mexique (sud-ouest). Ces incidents sont les plus notables depuis les heurts qui avaient suivi l'annulation d'un grand meeting de Donald Trump à Chicago (Illinois, nord), au mois de mars.

M. Trump devait tenir un autre rassemblement mercredi à Anaheim, près de Los Angeles.

Des manifestants et individus masqués ont brûlé à Albuquerque des T-shirts et jeté des projectiles contre la police qui protégeait une réunion publique du candidat au centre de convention dans lequel les perturbateurs ont tenté en vain de pénétrer.

Plusieurs fonctionnaires de police ont été blessés par des jets de pierre, a écrit la police de la ville sur Twitter.

Les forces de l'ordre ont dû faire usage de bombes lacrymogènes pour repousser les manifestants, dont beaucoup scandaient des slogans en espagnol et insultaient le milliardaire.

Certains agitaient des drapeaux du Mexique voisin, apparemment dans le but de dénoncer les déclarations du candidat, qui a accusé le Mexique d'envoyer «des violeurs» aux Etats-Unis et veut construire un mur entre les deux pays pour lutter contre l'immigration clandestine.

Clinton ne daigne plus débattre

Avec l'Etat de Washington, Donald Trump avait mercredi 1.229 délégués, sur les 1.237 requis pour l'investiture, selon l'estimation de CNN. Il ne manque donc plus que 8 délégués au milliardaire, qui passera la barre fatidique le 7 juin.

Chez les démocrates, Hillary Clinton devrait en toute logique décrocher le sésame également le 7 juin, bien que son rival Bernie Sanders poursuive activement sa campagne, rassemblant des dizaines de milliers de partisans dans ses meetings, notamment en Californie cette semaine.

Le sénateur du Vermont a remporté plus d'une dizaine d'Etats depuis le début des primaires mais il reste derrière Hillary Clinton en termes du nombre de délégués.

Comme pour justifier son maintien dans la course, Bernie Sanders a obtenu mardi un recompte des voix de la primaire démocrate dans l'Etat du Kentucky le 17 mai, remportée de justesse par Hillary Clinton selon des résultats officieux.

Pour l'ancienne secrétaire d'Etat, la course à l'investiture est déjà gagnée et elle a renoncé à un ultime débat télévisé contre Sanders proposé par la chaîne Fox News.

«Le temps de Hillary Clinton est mieux employé à faire campagne et à rencontrer directement les électeurs en Californie pour préparer la campagne de l'élection générale», du 8 novembre, a justifié son équipe de campagne.

Mme Clinton et M. Trump rivalisent désormais d'arguments l'un contre l'autre entamant un duel qui les opposera jusqu'au scrutin présidentiel.

Actuellement à quasi-égalité dans les intentions de vote, les deux candidats sont cependant à peu près aussi impopulaires l'un que l'autre dans l'électorat.

Quelque 57% des électeurs ont une opinion défavorable de chaque candidat, selon une enquête du Washington Post le week-end dernier, un niveau jamais vu pour une présidentielle selon le quotidien.