«Tant que je serai là, il n’y aura pas de dépénalisation du gandia!» a déclaré le Premier ministre à Port-Louis, le samedi 7 mai. Mais les membres de Cannabis Legalisation and Information Movement (CLAIM) ne l’entendent pas de cette oreille. «SAJ s’entête à ne pas dépénaliser le cannabis. Ne voit-il pas que la lutte contre la drogue dans le monde entier a échoué? Il faut adopter une nouvelle approche car des trafiquants, il y en a des centaines», dit Selven Govinden, un des animateurs.

Il dénonce l’opération musclée menée par la force policière contre la communauté rastafari le vendredi 6 mai, à Port-Louis. «Des femmes et des enfants ont été affectés par du gaz lacrymogène. Elles ont même reçu des coups de matraque. Nous allons saisir les instances appropriées pour dénoncer ces brutalités policières contre la communauté rastafari», ajoute t-il. D’autres actions sont à prévoir de la part de CLAIM.

Pour ce qui est des onze prévenus libérés sur parole après leur comparution devant la Bail and Remand Court samedi, ils doivent se présenter en cour de Port-Louis, le lundi 9 mai, et s’acquitter des paiements de leur caution. Trois d’entre eux prendront connaissance de l’accusation provisoire que la police compte loger contre eux. Mais selon CLAIM, le plant de gandia qui leur a valu d’être arrêtés appartient à tous ceux présents durant le rassemblement, vendredi.