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Tour d'Italie - Hé oh les Pays-Bas, le Giro revient !

4 mai 2016, 18:26

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Tour d'Italie - Hé oh les Pays-Bas, le Giro revient !

 

Six ans après son départ d'Amsterdam, le Giro revient aux Pays-Bas et s'élance vendredi d'Apeldoorn pour une 99e édition convoitée par l'Italien Vincenzo Nibali, favori théorique, et les Espagnols Mikel Landa et Alejandro Valverde.

En 2010, Nibali n'était encore qu'un grand espoir en passe de monter sur le podium (3e). Depuis, le Sicilien a gagné les trois grands tours nationaux (Giro, Tour, Vuelta). Lors de sa dernière apparition, en 2013, il a même quitté la course rose sur un triomphe.

Relégué à une modeste 21e place au récent Tour du Trentin enlevé par Landa, le champion d'Italie en titre se présente toutefois sans certitude au départ des 3.463 kilomètres. «Réussir un doublé n'est jamais facile», reconnaît-il. «Mais l'expérience que j'ai dans les grands tours peut être un grand avantage pour moi».

Pour rejoindre Turin, conclusion inhabituelle du Giro, le 29 mai, les embûches sont en nombre. Les risques élevés de bordures et de chutes dans les trois premières étapes aux Pays-Bas, les routes piégeuses ensuite dans la remontée de la botte à partir lundi de Catanzaro (sud), les cols du nord de la péninsule enfin. Avec trois contre-la-montre individuels pour creuser les écarts, le premier dès vendredi à Apeldoorn.

La tradition montagneuse du Giro aussi est respectée. L'étape-reine des Dolomites, à la fin de la deuxième semaine, doit établir la hiérarchie sur la route de Corvara. Avant que tout se joue en... France, lors des 19e et 20e étapes qui multiplient les passages au-delà des 2000 mètres d'altitude (Agnel, Vars, Bonette, Lombarde), sous réserve que la météo l'autorise.

La prudence de Nibali

Landa, qui avait rivalisé l'an passé dans les grands cols avec le futur vainqueur Alberto Contador, a changé d'équipe. Le troisième de la précédente édition a intégré la formation Sky, souvent dominatrice sur le Tour de France mais régulièrement en échec jusqu'à présent dans le Giro (Wiggins, Porte).

Quant à Valverde, il va découvrir à 36 ans une course qui, sur le papier, doit lui convenir. A condition de digérer l'accumulation des difficultés, de supporter les fréquents changements météorologiques, de s'adapter enfin au contexte italien, souvent polémique.

«Il y a beaucoup d'adversaires importants et aussi quelques outsiders», estime Nibali, toujours prudent. Dans la catégorie figurent le Colombien Esteban Chaves, révélation de la dernière Vuelta (5e), son compatriote Rigoberto Uran (2e en 2013 et 2014) mais aussi l'énigmatique russe Ilnur Zakarin, souvent remarqué cette saison (4e de Paris-Nice et du Tour de Romandie) ou encore le grimpeur polonais Rafal Majka.

Le précédent de 2012, quand le Canadien Ryder Hesjedal avait résisté jusqu'au bout, peut-il inspirer Tom Dumoulin ? Le rouleur néerlandais, longtemps leader de la Vuelta l'an passé, sera en tout cas l'un des favoris du contre-la-montre inaugural. Avec le Suisse Fabian Cancellara qui ambitionne, avant de se retirer, de porter pour la première fois l'emblématique maillot rose.

Les sprinteurs entreront ensuite en scène dans les deux étapes suivantes au coeur de la Gueldre, la plus grande province des Pays-Bas. Pour le Français Arnaud Démare, vainqueur en mars de Milan-Sanremo, la concurrence sera relevée (Kittel, Greipel, Viviani, Ewan).