Publicité

Photos-témoins: pour ne pas perdre le nord

3 mai 2016, 09:13

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Photos-témoins: pour ne pas perdre le nord

Des moments oubliés à jamais ? Ne jamais dire jamais. Surtout avec un appareil photo dans les parages, pour saisir la grande, comme la petite histoire. Plein Nord est une exposition de photos extraites des collections du Musée de la Photographie, qui se tiendra à l’hôtel The Ravenala Attitude, à Balaclava. Elle sera ouverte au public du 5 au 13 mai.

La trentaine de photos montre le Nord, à des époques révolues. Le noir et blanc restitue avec un réalisme saisissant des édifices disparus, des visages qui ne sont plus. À l’instar du Royal Alfred Observatory, qui se trouvait à Pamplemousses. La photo date de 1920. «Il se trouvait à l’emplacement actuel de l’hôpital du Nord et a été démoli», dit laconiquement Tristan Bréville, fondateur du musée de la rue du Vieux- Conseil.

Autre témoignage historique : l’atterrissage du premier avion à Mont-Choisy en octobre 1933. Qui se souvient que ce petit avion s’appelait Enfin seul! D’un regard, nous passons de la voie des airs à une traversée en mer. Direction l’île Plate.

 

Nous assistons au débarquement d’une ânesse baptisée Jeannette, qui servait au transport de l’huile lourde pour le phare de l’île Plate. Nous sommes en 1976. Tristan Bréville faisait du camping «tous les ans» sur cet îlot du Nord.

En 1976, il immortalise le peintre William Clark puisant l’eau d’un puits. On y voit clairement un pan de l’ancienne station de quarantaine. Plus tard, marqué par la lecture de La quarantaine de Jean Marie Le Clézio, il écrira des lettres au prix Nobel de littérature. Avant de retourner sur l’île Plate en compagnie de l’écrivain.

Nous nous arrêtons devant le phare de Pointe-aux-Canonniers, photographié en 1897. «C’est une série exceptionnelle, même si la signature du photographe reste mystérieuse», explique Tristan Bréville. Dans la même localité, le campement du gouvernement en 1950. Certaines des photos sont à l’origine sur plaques de verre. Elles ont été restaurées, scannées puis imprimées pour les besoins de l’exposition, dit pour sa part Marie Julie Bréville, Marketing Manager du Musée de la Photographie. «C’est la troisième exposition que nous organisons depuis que mon frère et moi avons repris le musée.»