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Rivière-Noire : Activités louches dans un hôtel abandonné

18 avril 2016, 06:37

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Rivière-Noire : Activités louches dans un hôtel abandonné

«Nous avons tenté à plusieurs reprises d’attirer l’attention des autorités sur les dangers que représente cet hôtel abandonné depuis quelques années mais personne ne semble s’y intéresser», fait ressortir une habitante du quartier, sous le couvert de l’anonymat. Ayant un temps été un lieu où certains se retrouvaient pour des soirées son et lumière illégales, le bâtiment est devenu un squat, selon le voisinage.

Des personnes y auraient en effet pris leurs quartiers.«Ce sont des individus à l’allure plutôt effrayante. Ce terrain est un repaire de dealers. On y a même vu des plants de gandia une fois», ajoute notre interlocutrice.

Nous nous sommes rendus sur place pour établir un état des lieux. Même le mur d’enceinte n’a pas échappé au pillage. Les trous laissés par les pierres manquantes indiquent que beaucoup s'en sont servis. Le portail a été enfoncé, quoiqu’il y ait eu des tentatives pour le renforcer. Il en est de même pour tout ce qui restreignait l’accès à l’ancien Island Sports Club.

À partir de la plage, on peut cependant pénétrer librement dans la cour du bâtiment. Nous nous trouvons alors face à une scène de désolation. Après avoir passé les kiosques abîmés, c’est une piscine remplie d’une eau croupie, où flottent toutes sortes de déchets, que nous découvrons. À travers les buissons qui ont envahi les lieux, on entrevoit une partie des chambres. Les regards hostiles que nous jette un homme à l’étage, ainsi qu’un autre, tapi au fond de la cour, nous découragent à aller plus loin.

INSÉCURITÉ GRANDISSANTE

Pourtant, force est de constater que l’état de délabrement de cette propriété n’effraie pas les enfants. Faisant fi du danger, ils vont y jouer. «Ils font les funambules sur le bord du toit du second étage. Il y a aussi les fosses septiques, qui sont restées ouvertes. Ils y risquent leurs vies», poursuit cette habitante, inquiète. Elle rappelle, en outre, que le viol d’une femme âgée s’est produit là il y a environ quatre ans. Tout cela favorise l’insécurité dans le quartier. Le comble est que ce bâtiment se trouve à quelques mètres du poste de police de la localité. «Il y a eu plusieurs cas d’agressions et de vols à Rivière-Noire, déjà. La criminalité ne cesse d’augmenter et nous souhaitons fortement que les autorités prennent les actions nécessaires avant qu’un drame humain ne se reproduise», formule notre interlocutrice avec insistance.

Nous avons tenté de mettre la main sur le propriétaire de l’établissement. Celui-ci a tellement changé de main, justement, qu’il a été impossible de le retracer.