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Insécurité: Rivière-Noire, cible de malfrats

11 avril 2016, 20:43

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Insécurité: Rivière-Noire, cible de malfrats

Trois hommes habillés comme des commandos et armés de machettes et d’autres armes sèment la terreur dans la région de Rivière-Noire depuis quelque temps. Leur modus operandi est pareil: ils ciblent principalement des étrangers vivant dans des appartements luxueux et passent à l’action entre 21 et 22 heures. Depuis l’histoire du couple français Éric Dagui et Carine Fabbro, qui s’est fait attaquer dans sa maison en face de la mer le 17 mars, plusieurs cas similaires sont remontés à la surface.

La police de Rivière-Noire a mis en place plusieurs opérations : patrouilles spéciales, contrôles routiers, community forums et committee policings. Elle a aussi mis au point un système de neighbourhood watch avec l’aide des habitants. Également sur la brèche, la Criminal Investigation Division a multiplié les arrestations afin de retrouver les malfrats. Mais les interrogatoires n’ont rien donné jusqu’ici.

Une source au poste de police de Rivière-Noire affirme que les auteurs des cambriolages ne sont pas des habitants de la région. Et que depuis que les opérations policières ont été mises en place, on n’entend plus parler de ces trois «commandos voleurs». Or, une Mauricienne, habitante de Rivière-Noire mariée à un Français, soutient qu’ils l’ont échappé belle récemment.

«Aux alentours de 22 heures, alors que nous nous trouvions dans notre chambre, nous avons entendu un bruit à l’extérieur. Mes chiens aboyaient. Nous savions que quelque chose ne tournait pas rond puisque nous étions aussi au courant des vols qui se sont produits dans la région», raconte cette directrice d’une agence de pub.

Son époux, équipé d’une torche, s’est rué à l’extérieur et est tombé nez à nez avec les trois malfrats. «De grands hommes encagoulés et habillés comme des commandos pénétraient à ce moment-là dans notre cour», relate-t-elle.

Toutefois, en voyant les trois chiens du couple, le trio a pris la fuite. Le couple a alerté la police, les voisins et la sécurité. Notre interlocutrice est sûre que c’est l’action rapide de son mari et l’aide de leurs chiens qui ont fait fuir les malfrats.

Un autre couple a connu le même sort, durant la dernière semaine de mars. «Ce cambriolage aurait bien pu mal tourner. Mon épouse et moi avions été victimes d’une agression sauvage. Les trois hommes qui ont pénétré dans notre maison nous ont frappés avec des sabres et ont menacé de nous tuer», frémit cet habitant de Rivière-Noire, âgé d’une soixantaine d’années.

Les cambrioleurs ont forcé le retraité à leur remettre tout l’argent et les bijoux de son coffre avant de le traîner jusqu’à sa voiture. Pour l’emmener jusqu’au distributeur automatique de billets afin qu’il effectue des retraits. Les méfaits commis, ils l’auraient abandonné avec sa voiture avant de prendre la poudre d’escampette.

Dans la nuit du 11 au 12 mars, un couple français a été cambriolé sous les yeux impuissants de leurs trois enfants. Ces ressortissants ont repris l’avion, comme le couple Fabbro-Dagui, le lundi suivant pour regagner leur pays. «Je leur louais ma maison. Le lieu est sécurisé et la maison branchée à un système d’alarme. Mais ils ont été cambriolés et agressés. Ils m’ont appelé dans la nuit pour me demander de l’aide», raconte Jacques.

Il dit ne pas comprendre comment cette région, qui était autrefois un lieu hautement sécurisé, a pu se transformer en cible de malfrats. Il avoue que les larcins ont toujours existé. Mais ces cambriolages, «où les gens ne sont même plus en sécurité dans leur maison, il faut à tout prix les arrêter. Ça donne une mauvaise image de notre île», assure Jacques.