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Mort d’un bébé à Souillac: «Je ne comprends pas comment une chose pareille a pu arriver»

1 avril 2016, 09:42

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Mort d’un bébé à Souillac: «Je ne comprends pas comment une chose pareille a pu arriver»

Les larmes coulent à flots à l’Abattoir Road, Trois-Bras, Souillac. Et pour cause, la petite Ania Simajee, âgée d’un an seulement, est décédée le jeudi 31 mars. Elle s’est noyée dans un seau d’eau qui devait servir à lui donner son bain. Elle aurait échappé à la vigilance de sa mère. Le père de cette dernière est abasourdi.

«Je ne comprends pas comment une chose pareille a pu arriver. C’est un accident», dit le grand-père d’Ania. La petite a été élevée par ses grands-parents maternels, souligne-t-il. Il explique qu’il faisait de son mieux pour que sa fille et sa petite-fille ne manquent de rien.

La mère de la victime, Bharati Ramrekha, 21 ans, est séparée du père de son enfant. Celui-ci les aurait abandonnées alors qu’Ania était âgée de trois mois, relate le grand-père.

Bharati Ramrekha partage la maison de ses parents. Ces derniers se trouvaient sur leur lieu de travail lorsque le drame s’est produit.

Bharati Ramrekha raconte qu’elle s’apprêtait à donner son bain à Ania. Elle aurait ouvert le robinet pour remplir un seau d’eau dans la salle de bains et aurait ensuite pris la direction de la chambre à coucher afin de chercher des vêtements pour sa fille qui, dit-elle, marchait à côté d’elle.

Alors que la jeune femme s’affairait, l’enfant aurait échappé à sa vigilance pendant quelques minutes. Ania se serait rendue dans la salle de bains. Là, elle aurait perdu l’équilibre et serait tombée dans le seau d’eau à moitié rempli dans lequel elle se serait noyée.

À son retour dans la pièce, Bharati Ramrekha dit être tombée des nues en voyant sa fille inerte. C’est en hurlant qu’elle a sorti le corps d’Ania du seau. Les voisins ont alerté le Service d’aide médicale d’urgence mais la jeune mère n’a pas attendu l’arrivée des secours. Elle se serait ruée jusqu’à la voiture de son oncle, un policier, pour solliciter son aide afin qu’il transporte la petite à l’hôpital de Souillac.

Là-bas, les médecins de service n’ont pas tardé à constater le décès d’Ania. Elle a été envoyée à l’hôpital Victoria, à Candos, pour l’autopsie qui a attribué son décès à une asphyxie causée par la noyade.

Entre-temps, à Trois-Bras, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Petit à petit, une foule s’est amassée devant la modeste demeure des Ramrekha.

Dans la maison, les cris et les pleurs des proches, qui ont tenu à rendre un dernier hommage à cette petite boule d’énergie, résonnaient. Ramenée chez elle, Ania, vêtue d’une robe blanche et la tête recouverte de bandages, a été placée dans le salon. Ses funérailles ont eu lieu dans l’après-midi du jeudi 31 mars.

«Elle ne savait pas encore parler mais les voisins la connaissaient. C’était une enfant gaie», raconte une voisine qui arrivait difficilement à contenir ses larmes. Parmi la foule présente, certains ne se gênaient pas pour émettre des critiques. «Kan éna zanfan sa laz-la, bizin fer bien atansion. Sa laz lamem zot anvi konn tou, tous tou», dit une proche de l’enfant.

Le décès d’Ania survient une semaine après celui d’un autre bébé, vendredi dernier. L’enfant, âgé de deux ans, ne respirait presque plus lorsque sa mère l’a emmené à l’hôpital. Elle a expliqué qu’elle lui avait donné un biberon et que, par la suite, comme il ne se réveillait pas, elle l’a emmené à l’hôpital. L’autopsie a révélé qu’il est décédé à la suite d’un oedème cérébral.