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Ligue 1: Paris et Ibra sur une autre planète

14 mars 2016, 09:29

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Ligue 1: Paris et Ibra sur une autre planète

 

C'était écrit: le PSG n'a fait qu'une bouchée de Troyes, balayé 9-0 avec un quadruplé de Zlatan Ibrahimovic, pour s'offrir dimanche un 4e titre de champion d'affilée, le 6e de son histoire, dès la 30e journée de L1 (un record), confirmant ainsi son implacable domination sur le football français.

Quatre jours après avoir conquis une 4e qualification consécutive pour les quarts de finale de la Ligue des champions face à Chelsea, le bulldozer parisien en a fini une bonne fois pour toutes avec une saison de L1 dont l'issue n'a jamais inspiré le moindre doute.

Le déplacement à Troyes, quasiment condamné à la relégation, n'a été qu'une formalité pour les joueurs de la capitale, qui n'ont pas fait de détails et ont même battu le record du plus large succès à l'extérieur en championnat de France, grâce à des réalisations d'Edinson Cavani (13e), Javier Pastore (17e), Adrien Rabiot (19e), avant que l'inévitable Ibrahimovic n'en ajoute quatre en seconde période (46e, 52e, 55e, 88e), plus un but contre son camp du malheureux Matthieu Saunier (59e) et un penalty en deux temps de Cavani (75e). Ouf.

Avec 25 points d'avance sur leur dauphin Monaco à huit rencontres du terme de la L1, les Parisiens ont ainsi bouclé un exercice exceptionnel, maîtrisé de bout en bout et récompensé par un record de précocité à l'échelle de la L1.

Jamais depuis son rachat par le Qatar en 2011, le gouffre n'a paru aussi abyssal entre Paris, 4e club le plus riche du monde, assis sur un budget de près de 500 millions d'euros, et le reste de la troupe. Cette suprématie financière s'est traduite de manière brutale et a tué tout suspense en haut du classement.

- Disproportionné -

Au-delà de la L1, la mainmise de Paris en France pourrait même se concrétiser par un 2e quadruplé en deux ans, les troupes de Laurent Blanc étant encore en lice en Coupe de France (demi-finales à Lorient le 19 avril) et en Coupe de la Ligue (finale face à Lille le 23 avril), après avoir déjà empoché le Trophée des champions.

Avec le recrutement de l'Argentin Angel Di Maria (9 buts, 11 passes décisives en L1) pour 63 millions d'euros, Paris est devenu encore plus fort et seul Lyon a réussi à le battre sur la scène nationale (2-1).

Ce PSG, qui se permet de balayer de sa route en C1 le tenant de la prestigieuse Premier League anglaise, Chelsea (2-1, 2-1), est disproportionné pour la L1, tout comme son éternelle figure de proue, Zlatan Ibrahimovic. Dépossédé de son trône de meilleur buteur par Alexandre Lacazette en 2015, le géant suédois est en bonne voie pour le récupérer avec éclat à 34 ans. Avec 27 réalisations et 10 passes décisives, il a encore marché sur ses adversaires, ce qui pose la question de son avenir alors que son contrat se termine en juin.

"Zlatan, c'est magique, a réagi le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi après la fessée administrée aux Troyens. C'est un grand joueur. On va parler avec lui, on va voir ce qu'il veut faire. On veut qu'il reste".

Le magicien suédois s'est lui voulu plus mystérieux sur ses intentions au micro de beIN Sports: "Pour le moment, je ne serai pas au PSG la saison prochaine. Il me reste un mois et demi de compétition. Ce qui se passera l'année prochaine, pour le moment, je n'en sais rien".

- Blanc à l'épreuve de l'Europe -

Le futur de Laurent Blanc, prolongé jusqu'en 2018 juste avant la double confrontation avec les Blues, est en revanche déjà réglé mais sa saison se jugera surtout sur le plan européen.

Elle "n'est pas finie, a-t-il d'ailleurs déclaré dimanche. Il va falloir se remettre en mode compétition parce qu'il y a des échéances importantes au mois d'avril et, je l'espère, au mois de mai."

Le champion du monde (1998) et d'Europe (2000) s'est certes adjugé à Troyes son 4e titre de champion et son 9e trophée en moins de trois ans à la tête de Paris. Il a aussi affiché sa capacité à gérer un effectif de stars et les ego.

Mais son autorité a été quelque peu ébranlée par les insultes sur les réseaux sociaux émises par Serge Aurier, mis à pied à titre conservatoire avant d'être envoyé en équipe réserve jusqu'au 20 mars.

Stoppé deux fois en quart de finale, Blanc n'a pas encore prouvé qu'il était capable de faire basculer Paris dans le cercle très fermé des vainqueurs potentiels de la C1. Le PSG a beau tout écraser en France, pour QSI (Qatar Sports Investments), c'est la Ligue des champions qui reste le Graal absolu.