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Ligue des champions: Zidane et le Real jouent gros contre l'AS Rome en 8e retour

8 mars 2016, 14:41

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Ligue des champions: Zidane et le Real jouent gros contre l'AS Rome en 8e retour

Le Real Madrid abat sa dernière carte cette saison: l'équipe de Zinédine Zidane, distancée pour le titre en Liga, joue son va-tout en Ligue des champions et visera les quarts mardi contre l'AS Rome (20h45) en misant sur l'avantage acquis en 8e aller (2-0).

Zidane, cartes sur table

«Notre grand rendez-vous», «un match très important»: Zidane a érigé ce 8e de finale retour au rang de priorité numéro 1 au Real, après avoir reconnu sans ambage que le Championnat d'Espagne était perdu pour son équipe, distancée à 12 points du leader Barcelone au classement.

Voici la Ligue des champions devenue le chemin le plus court pour sauver la saison madrilène et éviter l'humiliation d'une deuxième année consécutive sans titre majeur.

«Je ne pense pas au fait de savoir si la saison est mauvaise ou pas, je me concentre seulement sur le quotidien, c'est ce qui me donne de la force», a assuré "Zizou" lundi.

Le Français le sait, tout reste ouvert en C1: «Toutes les équipes ont la même chance», a-t-il souligné. «Après, sur le terrain, il va falloir faire les matchs pour être bon et se qualifier.»

Il faudra surtout éviter de retomber dans les travers observés fin février dans le derby perdu face à l'Atletico (0-1), avec un inquiétant manque d'idées et d'engagement. Une telle contre-performance serait dangereuse mardi soir à domicile devant l'AS Rome, qui reste sur sept victoires consécutives en Championnat d'Italie.

D'autant que le stade Santiago-Bernabeu a déjà souri aux Romains: c'était en huitièmes de finale de la saison 2007-2008 et le club italien, déjà entraîné par Luciano Spalletti, s'était alors imposé 2-1 pour éliminer le géant merengue.

Bref, l'heure n'est pas aux calculs pour Zidane et ses hommes. «Oui, on a marqué deux buts à l'aller, mais c'est un autre match qui commence mardi», a relevé le Français, qui sera privé de Karim Benzema (cuisse) mais devrait récupérer plusieurs joueurs importants (Bale, Modric, Kroos).

Ronaldo, atout maître

Par bonheur pour "Zizou", le Real a un atout important dans sa manche: Cristiano Ronaldo (31 ans) semble monter en puissance, comme l'atteste son quadruplé contre le Celta Vigo samedi en Liga (7-1).

Ces derniers jours, le triple Ballon d'Or s'est pourtant retrouvé au centre d'une vive polémique pour avoir déclaré, après la défaite contre l'Atletico, que ses partenaires n'étaient pas "à (son) niveau".

Mais "CR7" a fait front sur le terrain, avec cinq buts et une passe décisive en deux matchs. Et il s'est montré ambitieux pour la C1: «C'est une compétition à laquelle nous aspirons», a-t-il prévenu jeudi.

Meilleur buteur de la saison (12 buts) et de tous les temps (89 buts) en Ligue des champions, l'attaquant portugais a aussi l'occasion mardi de répondre aux critiques récurrentes autour de son possible déclin et de sa supposée discrétion dans les grands matchs.

«Je ne me fais pas de souci pour Cristiano, qui attend avec impatience ce rendez-vous», a résumé Zidane.

Pérez, le coup de poker

Au-delà de "ZZ" et de Ronaldo, une autre figure du Real joue gros mardi: le président Florentino Pérez, visé à plusieurs reprises cette saison par la bronca du stade Bernabeu.

Il faut dire que les revers sportifs et les couacs extrasportifs se sont succédés ces derniers mois: transfert avorté de David de Gea en août, fiasco dans le clasico face au Barça (4-0) en novembre, élimination sur tapis vert en Coupe du Roi en décembre, sanction d'interdiction de transferts infligée par la Fifa en janvier...

Avec le coup de poker consistant à nommer entraîneur l'icône Zidane début janvier, Pérez a réussi à ramener le calme parmi les "socios" (supporteurs-actionnaires), mais il a aussi brûlé son dernier joker.

L'équipe actuelle a été largement façonnée par la dispendieuse politique de recrutement du dirigeant. Une élimination européenne précoce pour le Real, présent à chaque fois dans le dernier carré de la C1 depuis cinq ans, pourrait contraindre Pérez à sortir encore son chéquier cet été... voire à se résoudre à des élections anticipées. Lui aussi joue très gros mardi contre l'AS Rome.