Publicité

Espagne/Real Madrid-Atletico: Zidane-Simeone, le derby des idoles

25 février 2016, 16:43

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Espagne/Real Madrid-Atletico: Zidane-Simeone, le derby des idoles

Deux icônes face-à-face: Zinédine Zidane et Diego Simeone ont été des joueurs emblématiques au Real Madrid et à l'Atletico avant d'en devenir les entraîneurs et de pouvoir confronter leurs styles dans le derby madrilène samedi en Championnat d'Espagne.

. Deux vieilles connaissances

Crampons aux pieds, "Zizou" et "El Cholo" étaient deux joueurs très différents. D'un côté la finesse et la technique du milieu offensif français, de l'autre l'intensité et la hargne du milieu défensif argentin.

Ces deux-là se connaissent depuis leurs années italiennes. Pendant que Zidane portait le maillot de la Juventus Turin (1996-2001), Simeone arborait celui de l'Inter Milan (1997-1999) puis de la Lazio Rome (1999-2003).

Et la saison 1999-2000 reste probablement dans la mémoire des deux hommes: solide leader, la Juve de Zidane avait été battue par la Lazio avec un but de Simeone (1-0), ce qui avait permis aux Romains d'être sacrés champions d'Italie in extremis quelques semaines plus tard.

En Espagne, "El Cholo" a joué pour le Séville FC (1992-1994) mais son image reste à jamais associée à l'Atletico (1994-1997 puis 2003-2004), club avec lequel il a remporté en 1996 un doublé Coupe-Championnat resté mythique pour le peuple "colchonero". 

Les deux joueurs se sont d'ailleurs recroisés pendant un an en Espagne, après l'arrivée de Zidane au Real (2001-2006) et avant que Simeone ne reparte finir sa carrière en Argentine.

. Deux rois à Madrid

Ce sont deux étrangers que la capitale espagnole a fait rois. Et malgré les années qui passent, on aperçoit encore les jours de match des maillots blancs frappés du N.5 de Zidane ou des tuniques "rojiblancas" avec le N.14 de Simeone.

Pour les supporteurs du Real, "ZZ" reste l'homme de la "Novena", la 9e Ligue des champions de l'histoire du club, remportée avec une volée d'anthologie du Français en finale en 2002.

"Quand je me promène dans la rue, les gens me disent merci de leur avoir permis de voir Zidane au stade Bernabeu. J'ai de l'adoration pour lui, il a été mon joueur le plus emblématique", a résumé le président Florentino Pérez, quelques jours avant de nommer Zidane entraîneur début janvier.

Plus que quiconque, "Zizou" a incarné la virtuosité et l'élégance chères aux supporteurs du Real, des valeurs vantées dans l'hymne du centenaire du club: "Hala Madrid, tu joues comme un poème".

A l'inverse, l'hymne de l'Atletico chante les mérites de l'engagement, du combat et de l'abnégation: "En jouant, en gagnant, tu te bats comme le meilleur".

Ces qualités, Simeone n'en était pas dépourvu. Et tout le stade Vicente-Calderon aime aujourd'hui célébrer l'entraîneur, revenu fin 2011 pour tirer le club du marasme et conquérir l'Europa League 2012, la Coupe du Roi 2013 et la Liga 2014: "Olé, olé, olé, Cholo Simeone!".

. Deux équipes à leur image

Samedi au stade Bernabeu, l'opposition de styles sera presque parfaite. D'un côté l'impénétrable Zidane (43 ans), tout en retenue devant son banc, de l'autre l'exubérant Simeone (45 ans) et ses gesticulations au bord du terrain.

Mais il faudra aussi suivre l'opposition de styles entre leurs deux équipes. 

Evidemment, en quatre ans, Simeone a eu davantage de temps pour imprimer sa patte que Zidane en deux mois, et ses dix années d'expérience comme entraîneur pèsent plus que les 18 mois du Français. Résultat, son Atletico est une équipe intense, accrocheuse, organisée, qui dispose de la meilleure défense de Liga (11 buts encaissés) mais peine ces derniers temps en attaque.

En face, le Real affiche la meilleure attaque d'Espagne (71 buts inscrits) mais son arrière-garde souffre. Après de récentes contre-performances à l'extérieur qui ont éloigné son équipe du titre, Zidane espère sans doute observer des progrès dans le jeu samedi pour la 26e journée de Liga.

"C'est important pour moi de voir du beau football", avait prévenu le Français dès sa première conférence de presse. Fidèle au joueur emblématique qu'il a été.