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NMH: les rémunérations des directeurs exécutifs augmentent de 50%

24 février 2016, 21:25

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 NMH: les rémunérations des directeurs exécutifs augmentent de 50%

Rs 66 millions. C’est le montant total des rémunérations accordées aux directeurs exécutifs de New Mauritius Hotels au 30 septembre 2015. Ce chiffre, figurant dans le rapport annuel du premier groupe hôtelier, constitue une hausse de 50% par rapport à la même période en 2014 (Rs 44 millions).

 

 

Ce montant représente des packages de six directeurs, nommément Gilbert Espitalier-Noël (nommé Chief Executive Officer en juillet 2015), Herbert Couacaud (d’octobre 2014 à juin 2015), Robert de Spéville, Marcel Masson, Jacques Silvant et François Venin.

 

Selon le tableau publié dans ce rapport annuel, 90% de la totalité de ces émoluments reviennent à quatre des directeurs : sur l’année, Herbert Couacaud, le CEO sortant, a reçu Rs 19,7 millions, Robert de Spéville Rs 18,3 millions, tandis que Marcel Masson s’est vu allouer Rs 11,1 millions et Jacques Silvant Rs 9,7 millions.

 

De plus, lors de l’assemblée générale de la compagnie le 19 février, des actionnaires n’ont pas manqué de relever un écart notable dans les rémunérations de deux directeurs entre 2014 et 2015. À savoir celles de l’ex-n°1 du groupe, Herbert Couacaud – qui a vu son package grimper de 48% entre ces deux périodes, passant de Rs 13,3 millions à Rs 19,7 millions – et celles de l’ex-directeur de marketing, Robert de Spéville. Ses rémunérations passent de Rs 10,6 millions en 2014 pour atteindre Rs 18,3 millions.

 

 

Ce qui a contraint le Chairman du groupe ENL considéré comme l’actionnaire de référence chez NMH, Hector Espitalier-Nöel, à venir expliquer ces hausses d’une année à l’autre. Il fait ainsi ressortir que cet écart est lié aux indemnités offertes aux deux directeurs sortants, suivant la décision du conseil d’administration de nommer une nouvelle équipe de direction en mars 2015.

 

 

En revanche, on relèvera que les émoluments accordés aux directeurs non exécutifs s’élevaient à Rs 4,8 millions, dont Rs 2,3 millions sont revenues à Herbert Couacaud. Depuis qu’il a laissé son fauteuil de CEO, celui-ci siège en tant que directeur, possédant à lui seul 7,05% du capital de NMH.

 

 

Par ailleurs, depuis l’intervention massive d’ENL Lands et de Rogers, deux filiales du groupe ENL, sur le marché boursier la semaine dernière, pour augmenter l’actionnariat d’ENL à 29,9% du capital de NMH, le cours de celui-ci a perdu 4,4%. Il a clôturé la séance de lundi à Rs 21,95. Le mardi 23 février, il a accusé un nouveau repli, perdant 3% pour atteindre Rs 21,30.

 

 

Selon les spécialistes boursiers, cette baisse graduelle du cours de NMH est le résultat d’une correction du marché. Ils sont convaincus que le prix de l’action avait été artificiellement gonflé suivant les rumeurs d’une OPA hostile sur ce groupe. «On comprend aussi les interrogations de certains actionnaires d’ENL et de Swan qui questionnent la pertinence d’acquérir des titres de NMH à plus de Rs 29 alors que son cours normal était à Rs 24 au moment où cette transaction a été effectuée la semaine dernière», note un courtier.

 

 

Et le directeur d’une grosse société impliquée dans ce deal d’ajouter que le prix a été décidé suivant un exercice d’évaluation. «À ce cours, NMH s’offre de bonnes opportunités d’achat aujourd’hui car il est clair qu’avec la reprise du secteur hôtelier assortie des travaux de rénovation annoncés, le prix sera appelé à prendre l’ascenseur à moyen et long termes.»

 

 

En attendant, ENL se positionne pour asseoir son contrôle sur NMH, en tant que principal actionnaire.