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Etats-Unis: un vaccin anti-Zika testé sur des humains avant fin 2016

17 février 2016, 22:17

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Etats-Unis: un vaccin anti-Zika testé sur des humains avant fin 2016

Le groupe pharmaceutique américain Inovio Pharmaceuticals, qui développe un vaccin contre le virus Zika, a annoncé mercredi le lancement de tests sur des humains avant la fin de l'année, suscitant des espoirs contre cette épidémie en propagation dans les Amériques.

«Nous sommes actuellement en train de fabriquer le vaccin contre Zika pour le tester sur des humains avant la fin de l'année », a déclaré à l'AFP Jeff Richardson, un porte-parole. Cette décision intervient, selon lui, après des tests concluants chez des animaux.

«Les tests précliniques ont montré que le vaccin synthétique contre le virus Zika entraîne des réponses durables et immunes, démontrant le potentiel (...) pour prévenir et traiter les infections causées par cette pathogène», assure par ailleurs dans un communiqué Inovio.

Le groupe pharmaceutique a testé le vaccin sur la souris et a obtenu une réponse immunitaire, avance-t-il. Il va débuter immédiatement les tests sur le singe avant de passer à l'homme avant la fin de l'année. Cette dernière étape devrait conduire à une demande de mise sur le marché dans la foulée, indique Inovio, qui envisage de demander aux autorités sanitaires un examen accéléré de son dossier.

Le vaccin anti-Zika développé par Inovio est dit "synthétique" c'est-à-dire qu'il ne repose pas sur un virus vivant mais sur un morceau d'ADN du virus et peut donc être conservé sans réfrigération pendant plusieurs heures.

A Wall Street, ces perspectives positives faisaient bondir de 6,16% à 6,98 dollars le titre Inovio dans les premiers échanges.

Outre Inovio, plus d'une dizaine de groupes pharmaceutiques, à l'instar du français Sanofi Pasteur et de l'indien Bharat Biotech, travaillent sur un vaccin anti-Zika, d'après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Il n'existe à ce jour aucun remède contre ce virus, soupçonné d'avoir un rapport avec des cas de nourrissons nés avec une tête et un cerveau anormalement petits (microcéphalie), et d'être aussi lié au syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB).

L'OMS s'attend à une propagation «explosive » dans les Amériques, avec 3 à 4 millions de cas cette année. Au Brésil, 1,5 million de cas ont déjà été recensés.