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Viol: le courage d’une mère de famille de reprendre sa vie en main

6 février 2016, 15:56

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 Viol: le courage d’une mère de famille de reprendre sa vie en main

 

 

«Nu pu sirmonté.» Cette mélodie de The Prophecy, qui est le caller tune du téléphone portable de Sandy*, a pris une nouvelle dimension pour la mère de famille de 35 ans. En effet, elle essaie de remonter la pente après avoir été violée par un collègue le 17 janvier, dit-elle. Elle est consciente que cette agression risque de la poursuivre pendant longtemps, mais elle a décidé de se battre.

«Je me suis mise en tête que je vais surmonter les difficultés et les séquelles de ce viol», soutient Sandy. Elle sait que cela lui demandera beaucoup de courage mais elle ne veut pas donner à son agresseur la satisfaction de la briser. C’est donc en femme déterminée qu’elle a repris le travail samedi dernier.

Dès que la direction de son entreprise a été informée de sa mésaventure, elle a donné l’ordre à deux responsables d’accorder à la trentenaire toute l’aide dont elle a besoin pour se relancer. La décision a été prise de la transférer à une autre filiale du groupe. «Il m’aurait été difficile de continuer à travailler dans un lieu qui me rappellerait les moments passés avec celui que je considérais comme un ami’», explique-t-elle.

Difficile reconstruction

Outre le soutien de ses employeurs, Sandy a pu compter sur ses amis. Elle avoue qu’elle n’avait jamais ressenti autant de solidarité, surtout de la part de femmes. «Il est essentiel que la victime d’un viol puisse trouver des gens pour l’aider à surmonter cette épreuve et non pas la condamner.»

La reconstruction ne sera pas toujours facile. «J’ai croisé des gens qui ont presque applaudi mon malheur. C’est une attitude qui me désole, mais cela ne doit pas m’empêcher de surmonter les atrocités que j’ai subies. Il ne faut surtout pas se replier sur soi-même», confie la battante.

De son propre aveu, Sandy n’est pas sortie tout à fait indemne de cette épreuve. Elle s’est remise en question et est maintenant «beaucoup plus vigilante sans être paranoïaque».

«Aussi longtemps qu’il y a de la vie, il y a moyen de se reconstruire», philosophe-t-elle. En ce qui concerne son présumé agresseur qui, par ailleurs, nie les accusations de viol, Sandy est catégorique. Elle ne souhaite plus aucun contact avec lui.

* Prénom fictif