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Ish Sookun: «Je mets la police au défi de publier les preuves»

2 février 2016, 15:41

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Ish Sookun: «Je mets la police au défi de publier les preuves»

 

Il a été libéré, le mardi 2 février, après dix jours passés en détention policière. L’informaticien Ish Sookun a animé une conférence de presse dans l'après-midi. En voici les points forts.

 

16h48 : Interrogé sur la plainte pour réclamer des dédommagements à la police, Me Erikson Mooneapillay répond: «Les dommages s’élèveront à des millions.»

16h45 : Me Sanjeev Teeluckdharry : «Il y a une disparité en ce qui concerne le montant des cautions. Les délits et les charges sont les mêmes, or le montant diffère d’une cour à l’autre. Nous ne sommes pas jaloux, mais il faut avoir une parité. Et avant de loger une charge provisoire contre quelqu’un, il faut s’assurer qu’il y ait un ‘reasonable suspicion’. Il faut prendre un avis légal avant.»

16h40 : L’autre avocat d’Ish Sookun, Me Sanjeev Teeluckdharry : «La charge provisoire est une pratique qui est anticonstitutionnelle. Elle met en cause la liberté du citoyen. N’est-il pas temps que le ‘full bench’ de la Cour suprême et les juges se penchent sur la question ? N’est-il pas temps que les magistrats réclament aux enquêteurs des ‘reasonable evidence’?»

16h24 : Erickson Mooneapillay, l’avocat d’Ish Sookun : «Mon client nous a donné des instructions pour porter plainte contre des enquêteurs. Ces derniers n’ont pas réussi à prouver comment il a pu se retrouver provisoirement accusé sous le PoTA.»

16h05 : «Donnez-moi une preuve qui démontre que le mail a été envoyé de mon laptop. Je ne suis pas un terroriste», lance Ish Sookun.

16h03 : «J’ai aidé la police à retracer l’auteur de ce mail. Et cela s’est retourné contre moi.»

16h02 : «La police dit que je suis un terroriste. Je n’ai jamais quitté Maurice.»

16 h : «En cour, l’enquêteur principal a indiqué qu’il y avait mon sobriquet dans le mail. Mais le mien est Ish pas Issundron.»

15h58 : «Si j’étais un mouton, j’aurais déjà avoué. ‘Mental torture is a real thing’.»

15h55 : Ish Sookun revient sur sa détention. «Pendant cinq jours, on ne m’a pas interrogé. Pendant dix jours aucun de mes effets personnels n’a été examiné. Que faisait la police pendant tout ce temps si c’était une sensitive issue ?»

15h50 : «La police a débarqué chez moi avec un ‘search warrant’ qui portait mon nom et qui mentionnait que j’étais le propriétaire de l’Indra Cyber Café. J’ai nié. Je suis un employé de La Sentinelle.»

15h48 : «En 2011, j’ai rencontré des difficultés financières. J’ai alors cédé mon business à Kishan Sooklall en lui demandant de faire le transfert de nom dès que possible. Mais il a lui aussi rencontré des problèmes à ce niveau-là.»

15h45 : La conférence démarre. «J’ai perdu la notion du temps après dix jours passés en cellule.»

Arrêté sous le PoTA, l’informaticien Ish Sookun a recouvré la liberté, le mardi 2 février, après dix jours passés en détention. Il a dû fournir deux cautions de Rs 100 000 chacune et signer une reconnaissance de dette de Rs 500 000.

Ish Sookun, administrateur du système d’exploitation informatique au sein de LSL Digital, filiale du groupe La Sentinelle, avait été appréhendé dans le cadre de l’enquête sur le courriel anonyme qui a été envoyé au Prime Minister’s Office et qui faisait état d’attaques terroristes à Maurice. Il a nié être l’auteur de cet e-mail.

Egalement appréhendé, Kishan Sooklall, gérant de l’Indra Cyber Café, d’où le courriel a été envoyé, a été libéré dans l’après-midi du mardi 2 février.