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Météo : timide percée du soleil

2 janvier 2016, 08:56

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Météo : timide percée du soleil

Légère amélioration du temps en ce samedi 2 janvier. L’avis de fortes pluies a été levé et le soleil devrait faire une timide percée dans un ciel plutôt nuageux. De la pluie passagère est tout de même attendue dans certaines régions, notamment sur le plateau central. C’est, en tout cas, ce que prévoit la station météorologique de Vacaos. 

Il fera également très chaud et le taux d’humidité, qui est très élevé, n’arrangera en rien la situation. De l’orage est aussi attendu dans l’après-midi dans certaines régions du pays.

Des filaos s’effondrent à Flic-En-Flac

 

 

Par ailleurs, la puissance des rafales a occasionné une scène plus ou moins insolite hier à Flic-en-Flac. En effet, elle a fait plier un filao, qui est tombé sur un autre arbre. Alertés par la police, les pompiers de Tamarin ont eu fort à faire pour abattre d’autres filaos sur le point de s’effondrer. D’autant plus qu’ils n’avaient pas les équipements nécessaires. 

La police a ainsi dû solliciter le concours de la Special Mobile Force. Les filaos sont fragilisés en raison de l’érosion qui grignote la plage, déracinant les arbres. Raison pour laquelle les autorités sont obligées d’abattre les filaos «dangereux». Devant cette situation, le ministère de l’Environnement a commencé à remplacer les filaos par des cocotiers.

Climat extrême pour une nouvelle année

 

 

Mercure au-dessus de zéro au pôle Nord, tempête en mer du Nord, fortes chaleurs en Australie, inondations au Royaume-Uni et dans le Missouri : le monde entre dans l’année 2016 perturbé par des événements météo extrêmes.

Les températures au pôle Nord sont anormalement douces. L’Arctique est la région du globe la plus affectée par le réchauffement climatique, avec des températures dorénavant supérieures de trois degrés minimum par rapport à l’ère préindustrielle. Mais il ne faudrait pas uniquement lier ces températures douces au réchauffement, a mis en garde Natalie Hasell, météorologue au ministère canadien de l’Environnement, notant que les scientifiques ne basaient pas leurs conclusions «sur une seule anomalie».

En mer du Nord, une tempête a entraîné des vagues de plus de 15 mètres. L’une d’elles a frappé une plateforme norvégienne, faisant un mort et deux blessés. Aux États- Unis, tornades et inondations ont fait au moins 49 morts. Au centre du pays, les eaux de la puissante rivière Mississippi ont déjà dépassé de quatre mètres le niveau de débordement en certains points, coûtant la vie à 13 personnes. Ce week-end, de spectaculaires tornades ont dévasté une partie du Texas.

Ces épisodes météorologiques sont dus au phénomène El Niño particulièrement puissant cette année qui s’ajoute au réchauffement climatique, selon les scientifiques. «Il n’y a pas de réponse simple pour expliquer les phénomènes exceptionnels, parfois meurtriers, observés aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, en Australie et en Amérique latine», note Jérôme Lecou, ingénieur prévisionniste à Météo-France.

En Australie, les fortes chaleurs ont entraîné d’importants incendies de forêt. Et les températures devraient grimper à nouveau pour atteindre les 38 degrés Celsius dans le sud du pays. En France, l’exceptionnelle douceur des températures déboussole la nature : on pourra y déguster des fraises périgourdines ou des asperges alsaciennes et les mimosas sont en fleurs sur la Côte d’Azur.

Conséquence à l’échelle planétaire 

 

 

Les effets d’El Niño dépassent la région pacifique et ce phénomène «a une conséquence à l’échelle planétaire», explique à l’AFP Jean Jouzel, l’ancien vice-président du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat dont les travaux ont alerté le monde sur le réchauffement.

Le nord de l’Angleterre souffre d’inondations sans précédent qui ont entraîné l’évacuation de centaines de personnes, notamment dans la cité historique de York. Des pluies diluviennes ont balayé la région ces derniers jours, submergeant villes et villages. Selon les services de la météorologie nationale, décembre 2015 a été le mois le plus chaud jamais enregistré au Royaume-Uni.

Dans le monde, les températures enregistrées entre janvier et novembre ont déjà battu des records, laissant présager que l’année 2016 sera la plus chaude de l’histoire moderne, d’après l’Agence américaine océanique et atmosphérique.

«À l’échelle planétaire, nous sommes vraiment dans une année exceptionnelle parce qu’elle est un peu plus d’un dixième de degré plus chaude que l’année 2014», note Jean Jouzel. «C’est un véritable saut, un dixième de degré, d’une année sur l’autre.»