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Accaparement des plages: recours aux instances internationales

28 décembre 2015, 09:54

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Accaparement des plages: recours aux instances internationales

 

En cette période de fin d’année, les Forces vives de Rivière-Noire passent en revue la situation en ce qui concerne les plages de la région. Leur constat : l’étendue des plages accessibles au public rétrécit à vue d’oeil. Les Forces vives avancent deux raisons pour expliquer cela : l’accaparement des plages et l’érosion.

Déjà, la résistance s’organise. «Nous nous regroupons avec ceux d’autres villages. 2016 verra une action de plus grande ampleur car nous comptons bien alerter les instances internationales sur ces pratiques qui ont lieu ici et qui font que le droit à l’accès au domaine public de chacun est lésé pour servir les intérêts d’une petite poignée», indiquent des activistes. «À cause de projets immobiliers ou hôteliers, nous ne pouvons aller sur les plages où nous allions d’habitude. Il y a des accès au domaine public qui nous ont été fermés. Il y a des propriétaires de villas et d’hôtels qui restreignent les accès au public alors que la loi stipule que l’accès au domaine public doit être laissé ouvert.»

«Les habitants voient leurs seuls espaces de loisir diminuer.»

Gaëtan Begue, secrétaire des Forces vives, évoque le cas de villageois qui se seraient fait expulser parce qu’ils étaient devant des villas privées. «Pourtant il y a là une zone qui avait été décrétée espace vert. Elle se trouve sur la route qu’on empruntait jadis pour aller jusqu’à la Batterie l’Harmonie. Le ministère y avait fait planter des arbres. Maintenant, parce qu’une poignée de personnes y ont érigé leurs villas, on ne peut plus y venir !» s’indigne-t-il.

Il insiste sur le fait que de Rivière-Noire au Morne, il n’y a pas suffisamment de plages aménagées pour accueillir le public. «On doit tenir compte du fait que tout ce district, et surtout le village de Grande-Rivière-Noire, a connu une forte croissance démographique. Les habitants voient leurs seuls espaces de loisir diminuer», dit Gaëtan Begue.

L’érosion est le deuxième facteur mis en avant pour expliquer la réduction de l’étendue des plages de la région. «La plage de La Preneuse est réduite à peau de chagrin. L’érosion a presque tout emporté. On peut juste y nager. Celle de Tamarin, assez proche pour qu’on y aille est, elle, bien trop petite. Par temps normal, elle est saturée les week-ends. Il ne nous reste donc pas grand-chose par ici», explique Soopaya Veerapen, président des Forces vives de Rivière-Noire.

Devant cette situation, les Forces vives disent n’avoir d’autre choix que de riposter. Sollicité pour une réaction au moment de la rédaction de cet article, le ministère de l’Environnement commentera la situation sous peu.