Il ne reste plus que quelques jours avant la fin de l’ultimatum lancé par Jean-Claude de l’Estrac au gouvernement, par rapport à sa nomination comme directeur général de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). En attendant, des rumeurs circulent selon lesquelles la nomination de de l’Estrac serait imminente. Alors que le principal concerné, lui, n’a rien reçu d’officiel et affirme qu’il n’est au courant de rien. «Ce ne sont que des rumeurs, on m’en a parlé, mais je n’ai pas été averti officiellement jusqu’ici», a déclaré Jean-Claude de l’Estrac, hier.

D’autre part, dans un entretien accordé à l’express, le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) a affirmé qu’il compte «attendre jusqu’à la fin de l’année pour que le gouvernement se décide (...) après on n’en parle plus». Précisant qu’il n’est pas «demandeur» de ce job et qu’il veut simplement «se mettre au service de son pays» mais il «semblerait qu’il y ait un lobby sectaire et médiocratique qui a trouvé son champion politique à la MBC».

Clans conservateurs à la MBC

Si le ministre Roshi Bhadain a «tout fait» pour que de l’Estrac soit nommé à la MBC, allant jusqu’à organiser une rencontre entre celui-ci et le Premier ministre (conformément aux dispositions de la MBC Act),  on se demande qui est donc «ce champion politique» qui bloque la nomination, de concert avec des clans conservateurs à la MBC ?

«Il y a des pertes par centaines de millions, il y a des employés en surplus par centaines, il y a tout à refaire au niveau de la programmation et de la production. Il y a des nominés politiques qui sont grassement payés pour se tourner les pouces. Un homme comme de l’Estrac va bouleverser cet état des choses. C’est pour cela que ceux qui profitent du système actuellement vont tout faire pour bloquer sa nomination», expliqueun journaliste de la MBC. Selonce dernier, les «conservateurs» ont pu approcher un leader politique qui leur a donné son écoute.

«Ce dernier sait très bien que son pouvoir serait érodé car de l’Estrac ne va pas faire de la propagande. Or, le leader politique mise beaucoup sur la MBC pour rester populaire auprès de l’électorat rural en particulier.»