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Festivités de fin d’année : le Rodriguais attentif à ses dépenses

23 décembre 2015, 13:17

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Festivités de fin d’année : le Rodriguais attentif à ses dépenses

Les préparatifs pour les fêtes de fin d’année vont bon train en cette fin décembre. Les boutiques affichent une variété de produits. Mais le Rodriguais en général reste toutefois très précautionneux dans ses dépenses, misant davantage sur les frais scolaires. 

Dans les rues de la capitale, Port-Mathurin, il y en a pour tous les goûts. Jouets pour enfants, pétards, vêtements de toutes sortes, amuse-bouche. Les clients n’ont qu’à faire leur choix. 

Mais si certains n’hésitent pas à mettre la main à leur bourse pour faire plaisir à leur progéniture, d’autres sont plus prudents. «Ma fille a bien travaillé pendant toute l’année scolaire. Elle a réussi ses examens avec brio. Le père Noël va donc lui offrir une tablette tactile car il faut l’encourager pour sa dernière année dans le cycle primaire. C’est ma fille unique», nous a déclaré un père de famille visiblement béat devant la raison de sa fierté, légitime d’ailleurs. 

 

Le matériel scolaire dame parfois le pion aux jouets et autres cadeaux.

D’autres sont plus prudents quant à leurs dépenses. «Mo misie travay gouvernman ek mo fer lelvaz lakaz. Me pa kapav depans brit la, bizin get bien. Mo ena enn zanfan pou al fer HSC, enn lot pou konpoz form 5 ek enn pou al fer form trwa. Bizin pans lavenir zanfan avan parski mwa zanvie bien long», explique cette mère de famille. 

Chiffre d’affaires des commerçants en baisse

Il est vrai que bon nombre de jeunes d’aujourd’hui cultivent l’ambition d’intégrer une université après leurs études secondaires. Et c’est le devoir des parents d’être prêts pour les soutenir. «Amize kapav fer toulezor sa. Me bizin get zanfan lekol avan. Sa zafer aste zouzou, poupet pou zanfan la, inn fini sa», rajoute-elle. La plupart des personnes que nous avons rencontrées comptent acheter le matériel scolaire et autres uniformes, avant de penser à acheter de quoi faire la fête.  

Pour leur part, certains commerçants affichent un sentiment mitigé. «Avant, les gens dépensaient plus pour s’amuser pendant les fêtes. Mais aujourd’hui les choses ont changé. Ils pensent davantage à l’écolage de leurs enfants qu’autre chose. En plis, partou dan lavil ena no entry. Kouma ou krwar pou kapav debark marsandiz pou met dan magasin ?», s’est interrogé un commerçant de la capitale. «Mo finn al get sef lapolis pou mo explik mo problem, li dir mwa li pa kapav fer narnien. Mo finn al get bann lotorite, lerla mo trouv finn enlev enn plak no entry. Ce n’est pas facile de travailler dans ces conditions», soutient-il, avec un brin d’amertume et d’énervement. 

A Port-Mathurin, à quelques jours de Noël, certains étals n’attirent guère le chaland.

Avant d’ajouter que depuis ces dernières années, le chiffre d’affaires pour la période festive a considérablement baissé. Mais quoi qu’il en soit, le traditionnel rôti de porc, ainsi que le «roti poul lokal» seront à l’honneur cette année, comme c’est la tradition locale.