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Irak: des soldats turcs déployés près de Mossoul se retirent vers le nord

14 décembre 2015, 19:44

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Irak: des soldats turcs déployés près de Mossoul se retirent vers le nord

Une partie des militaires turcs déployés près de Mossoul (nord de l'Irak), dont Bagdad exige le retrait, ont effectué un "glissement" vers le nord, a affirmé lundi le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, écartant l'hypothèse d'un retrait du pays.

"Il y a eu un glissement des forces", a déclaré le chef du gouvernement lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision A Haber, "nous avons fait ce qu'il était nécessaire de faire sur le plan militaire".

"Nous sommes prêts à toutes sortes de coopération avec le gouvernement irakien", a-t-il poursuivi, ajoutant que "nos soldats continueront d'être présents là-bas".

L'agence de presse progouvernementale Anatolie avait rapporté plus tôt qu'un "convoi de 10 à 12 véhicules, dont des chars", avait quitté Bachiqa en direction du nord, sans préciser si ces troupes allaient rester en Irak ou retourner en Turquie.

Ankara a déployé il y a deux semaines plusieurs centaines de soldats et des chars à Bachiqa, à proximité de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, occupée depuis juin 2014 par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), provoquant de vives tensions avec le gouvernement de Bagdad.

Un contingent turc y entraîne depuis plusieurs mois des troupes du gouvernement régional du Kurdistan irakien, les "peshmergas", ainsi que des volontaires irakiens désireux de combattre l'EI. Ankara affirme que les renforts dépêchés sur place ont pour mission d'assurer la protection de ses formateurs.

Le gouvernement de Bagdad a exigé à maintes reprises leur retrait et adressé vendredi une lettre de protestation au Conseil de sécurité de l'ONU.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait affirmé vendredi qu'il était "hors de question" de retirer les troupes déployées à Bachiqa mais évoqué la possibilité d'une réorganisation du dispositif militaire turc sur place.

"Le nombre de nos soldats sera augmenté ou réduit en fonction du nombre de "peshmergas" (les troupes de la région autonome du Kurdistan irakien) qu'ils entraînent", avait-il déclaré devant la presse.