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Compensation salariale de Rs 150: «À quoi bon de tenir les tripartites ?»

5 décembre 2015, 08:20

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Compensation salariale de Rs 150: «À quoi bon de tenir les tripartites ?»

 

 

 

Consternation hier après-midi, vendredi 4 décembre, à l’annonce du montant de la prochaine compensation salariale. En effet, Vishnu Lutchmeenaraidoo a pris tous les syndicalistes de court en révélant que celle-ci sera de… Rs 150. La somme, a-t-il indiqué, sera payable à partir du 1er janvier aux fonctionnaires et au secteur privé.

 

Après cette annonce qui a suscité l’indignation, Ashok Subron a demandé au grand argentier d’accorder cinq minutes aux syndicalistes afin qu’une contre-proposition soit présentée. Cependant, le ministre des Finances devait déclarer que cette décision, entérinée hier au Conseil des ministres, est «finale». Et d’ajouter que sa porte reste néanmoins ouverte au secteur privé et aux syndicalistes.

 

Tension palpable

 

À l’issue de la réunion tripartite sur la compensation salariale, la tension dans la salle était palpable. «La moindre des choses, c’était d’écouter la contre-proposition des syndicats», a déclaré le syndicaliste Ivor Tan Yan, déçu. Son confrère, Narendranath Gopee, a abondé dans le même sens. «On s’attendait que la réunion tripartite débouche sur une table ronde, où un consensus aurait été trouvé. Et à partir de là,  la proposition aurait soumise au Conseil des ministres

Radhakrishna Sadien, président de la Government Services Employees Association, n’a, lui, pas manqué de qualifier cette réunion tripartite de «farce». «Le gouvernement a annoncé une décision unilatérale. On aurait pu nous envoyer une correspondance au lieu de mobiliser toutes ces ressources. Il faut respecter ses partenaires», s’est indigné le syndicaliste.

 

Si c’était le calme plat du côté du patronat, Reaz Chuttoo a souligné qu’il est «très déçu» par cette annonce. «On s’attendait  que le gouvernement fasse enn zess pour ceux qui perçoivent un maigre salaire», soutient-il.

Vishnu Lutchmeenaraidoo devait toutefois répondre qu’en tant que gouvernement «nu éna bann kontrint osi. Mo kouma enn papa, mo rol sé balans tou».

 

Or, selon Jane Ragoo, «sé enn lahont». Et d’ajouter qu’elle ne sait pas ce qu’elle ira dire à «ces pauvres femmes» qu’elle a rencontrées jeudi. D’ailleurs, elle est la première à avoir fait un walk-out. Elle n’a pu retenir ses larmes.