Avouons-le : trouver des toilettes libres et propres lorsqu’une envie pressante nous prend est un vrai soulagement. Zoom sur ces lieux incontournables, à l’occasion de la Journée mondiale des toilettes, célébrée ce jeudi 19 novembre.

 

Pourquoi une Journée mondiale des toilettes ?

 

C’est à la requête de Singapour que les Nations unies ont décrété, en 2001, le 19 novembre Journée mondiale des toilettes. Les autorités de Singapour soutiennent que l’introduction de toilettes décentes sauverait chaque année la vie de plus de 200 000 enfants. Elles n’ont pas tout à fait tort !

Les toilettes, ainsi qu’un réseau de tout-à-l’égout (soit le système d’assainissement) assurent l’évacuation des excréments et des urines. En leur absence, les déjections humaines restent à proximité des lieux de vie. Au-delà des gênes occasionnées par les odeurs, les conséquences sanitaires sont nombreuses. Elles incluent, entre autres, le développement de maladies hydriques, soit celles liées à l’eau et dans le cas qui nous intéresse, de l’eau contaminée par des matières fécales.

Parmi ces infections, on retrouve la diarrhée et la gastro-entérite, qui peuvent être fatales aux nourrissons et aux jeunes enfants. Selon l’Organisation mondiale de la santé «Pour réduire la charge de morbidité (…), il est d’une importance capitale de donner accès à des quantités suffisantes d’eau potable, de fournir des installations pour l’évacuation hygiénique des excréments et de mettre en place des comportements adéquats en matière d’hygiène.»

Position accroupie ou assis sur le trône ?

La notion d’hygiène a beaucoup évolué au fil des siècles, tout comme les lieux d’aisance. Si l’on effectue un retour vers un passé pas si lointain, bon nombre d’entre vous se souviendront des pots de chambres, des latrines et autres pits, qui servaient de toilettes. Par rapport aux deux dernières, il s’agit d’une fosse, d’une dalle et d’une structure (toit, murs et portes), souvent rudimentaires. L’utilisation de ces latrines se fait en position debout ou accroupie sur ses jambes.

Aujourd’hui, les toilettes dites modernes incluent une vasque, une lunette et une chasse d’eau. Elles s’utilisent en position debout ou assise, d’où l’expression être sur le trône.

La chasse d’eau est une invention anglaise de 1592, mais ce n’est qu’au 19e siècle qu’elle se vulgarise en Europe lors de la Révolution sanitaire. Cet événement fait suite à la période de la Grande Puanteur qu’a connue la Tamise de Londres et la Seine de Paris, respectivement en 1858 et en 1880.

Quid des toilettes à bord d’un avion ?

En vol, les lieux d’aisance ressemblent à ceux de votre domicile. Cependant, le fonctionnement des toilettes à bord d’un avion est quelque peu différent. Lorsque vous actionnez la «chasse d’eau» ou le flush, ce n’est pas le son d’un flux que vous entendez, mais plutôt un puissant bruit d’aspiration.

Et pour cause, les toilettes de l’avion sont dotées d’un système d’aspiration qui récupère tout ce qui est présent dans la vasque. Les avions ne rejettent pas les excréments en plein vol. Tout ce qui a été récupéré est stocké dans un réservoir spécifique. En règle générale, le réservoir est vidangé lors de l’atterrissage de l’appareil.