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Hitman Agent 47: Hollywood assassine encore une fois Hitman...

2 octobre 2015, 07:44

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Hitman Agent 47: Hollywood assassine encore une fois Hitman...
Il y a des années, un généticien, le docteur Peter Litvenko, avait réussi à créer une armée d’assassins génétiquement modifiés, dotés d’une force, d’une agilité et d’une intelligence surhumaines. Puis, interpellé par sa conscience, il avait disparu, laissant derrière lui sa petite-fille Katia. Depuis, de nombreuses organisations ont essayé de recréer son programme, mais sans succès. La plus puissante, le Syndicat, n’a toujours pas renoncé et recherche activement le savant. Une autre organisation, l’International Contracts Agency (ICA) s’active à contrer les projets du Syndicat. Et, l’un de ses agents, l’Agent 47, parvient à éliminer un groupe d’agents du Syndicat alors qu’ils sont sur le point de retrouver Litvenko. Sa mission accomplie, l’Agent 47 est contacté par Diana Burnwood, as supérieure. Celle-ci lui donne l’ordre d’éliminer deux autres personnes : un autre agent du Syndicat et Katia…

LA NOTE 3/10

Le jeu vidéo sanglant Hitman retrouve le grand écran, près de huit ans après le piteux opus de Xavier Gens qui avait laissé un triste souvenir à ses spectateurs. L’espoir d’une série B d’action sans concession et ingénieuse, en guise de réparation, était envisageable, avec de l’audace et de l’ingéniosité pour pallier les inévitables carences narratives. Mais il n’en sera rien...
 
Une fois de plus, l’Agent 47, assassin génétiquement modifié pour incarner un surhomme incapable d’éprouver la douleur et la moindre émotion, devient la cible d’Hollywood et d’artisans de série besogneux. Le box-office américain impitoyable et la revue de presse locale annonçaient le pire, et ils n’avaient pas tort. Rares sont les ratés de cette envergure à atteindre l’espace salle à notre époque.
 
Ce premier film qui devait être tiré vers le haut par Paul Walker avant son décès impromptu, et qui a désigné Rupert Friend de Homeland comme héritier peu charismatique du rôle principal, échoue à tous les niveaux, se vautrant dans des clichés. Ecriture nulle qui enfonce les portes ouvertes et se dégage de tout semblant de réalisme par des raccourcis inacceptables, images de synthèse disgracieuses qui donnent un cachet bon marché au film, musique assassine qui pompe allègrement Hans Zimmer, Hitman : Agent 47 est un rassemblement de tous les vices qui habillent les mauvaises adaptations de jeux vidéo.
 
À un tel niveau de production, le naufrage est impardonnable : les producteurs et le réalisateur tenaient entre leurs mains un matériau original à la puissance exponentielle qu’ils ont complètement vidé de sa substance graphique. Du jeu vidéo, on ne retrouve donc jamais la hargne des combats et des chorégraphies, ou son implacable violence. À l’écran, tous ces éléments relèvent d’une mécanique paresseuse et douteuse. Certes, le minois d’Hannah Ware, en alter ego féminin de notre Agent 47, séduit la rétine, mais sa présence rafraîchissante ne nous console pas de cette pagaille numérique généralisée. À voir pour les fans de films d’action très très simples...
 
 
FICHE TECHNIQUE
Genre : Action
Durée : 1 h 25
De : Aleksander Bach
Avec : Rupert Friend, Hannah Ware, Zachary Quinto, Ciarán Hinds, Thomas Kretschmann, Angelababy
Salles : Star Bagatelle et La Croisette