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Post-BAI: «Nous avons perdu notre dignité», disent des employés d’Iframac

26 septembre 2015, 19:43

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Post-BAI: «Nous avons perdu notre dignité», disent des employés d’Iframac

Une chose est sûre : c’est un sentiment de soulagement qui anime les employés de la défunte Iframac. Mais peut-on véritablement parler de victoire? Non, à en croire ces employés qui ont été redéployés chez Axess, Leal, IMC et Mecom.

 

 

«Nous sommes loin de célébrer une victoire. On dirait que les concessionnaires se sont retrouvés contraints de nous embaucher.» Ce que la plupart redoutent, c’est l’accueil qu’on leur réservera dans ces firmes.

 

 

«Je ne trouverai pas d’emploi ailleurs»

Pour les employés, travailler au sein des entreprises qui ont longtemps été leurs concurrentes requiert plus que du courage. «Moi je vais accepter parce que je sais qu’à mon âge, je ne trouverai pas d’emploi ailleurs. C’est par défaut et nous ne nous attendons pas à un accueil chaleureux en y allant», affirme une des employés.

 

 

La situation se corse davantage pour les travailleurs qui étaient sur le devant de la scène et qui ont milité pour le respect des droits de leurs collègues. C’est le cas de Rebecca Bablee et Christophe Chong. Tous deux n’ont pas été retenus par les nouveaux concessionnaires.

 

 

Ils craignent que ce combat leur ferme d’autres portes à l’avenir

Ces employés n’avaient pourtant pas opté pour la compensation, mais ils ont été contraints, bien malgré eux, de considérer cette option. Ce qu’ils craignent surtout c’est que le combat qu’ils ont mené par rapport à Iframac leur ferme d’autres portes à l’avenir...

 

 

 

Ashok Subron, le représentant syndical des employés d’Iframac, a également du mal à parler de victoire écrasante. S’il se dit satisfait dans l’ensemble, il précise que le combat est loin d’être fini. «Tant que tous les employés n’auront pas tous pris leur poste et tant que ceux qui ont opté pour la compensation n’auront pas reçu leur chèque, on ne peut pas parler de victoire.»

 

 

Le dossier Iframac… un défi pour Ashok Subron

Le point à retenir, c’est que le dossier Iframac représentait un défi pour le syndicaliste, lui qui était habitué à traiter d’affaires liées au port ou à l’industrie sucrière, entre autres. Dans le cas d’Iframac, Ashok Subron avançait en terre inconnue. Cela concernait cette fois une autre catégorie de travailleurs avec lesquels il n’avait jamais été en contact auparavant.

 

 

Pour mener à bien ce combat, le syndicaliste a dû se familiariser avec des termes comme malversations financières et apprendre le fonctionnement d’autres types d’organisations. «Mais les travailleurs ont toujours été très combatifs. À aucun moment ils n’ont baissé les bras.» Ce qui l’amène à la conclusion que peu importe la classe de travailleurs, les valeurs sont les mêmes.