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Drogues: petite liste des planques insolites

20 septembre 2015, 19:00

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Drogues: petite liste des planques insolites
Ils rivalisent d’imagination. Ils ne manquent pas de culot. Leur obsession : trouver des cachettes originales – ou pas – mais qui n’éveilleront pas les soupçons des policiers et enquêteurs, ou des chiens renifleurs en tout cas. Eux, ce sont les trafiquants et passeurs de drogue. Voici un florilège des endroits où ils ont «osé» planquer de la drogue. Suivons le guide, un limier de l’ADSU.
 
 
 
 
 
 
 
La robe de mariée
 
 
C’est la couleur qui a sans doute inspiré les trafiquants. La robe blanche de mariée, qui venait de «l’étranger» selon le limier de l’ADSU. Et là dessous, dans les boutons plus précisément, il y avait plusieurs grammes d’une célèbre poudre blanche, dont la valeur a été estimée à plusieurs millions de roupies, pour ne pas changer. «Je ne me souviens plus du montant exact.» Si les enquêteurs ont découvert le pot aux roses, c’est en tout cas grâce à des informateurs.
 
 
 
 
 
 
La carte postale
 
 
Ils ont du nez quand il s’agit de trouver de bonnes cachettes. Mais c’était sans compter sur la finesse du museau du chien renifleur. Des timbrés ont ainsi voulu expédier une carte postale «bourrée» de drogue à quelqu’un qui était en prison… «Ladrog la ti dan doublir kart la.» De toute façon, souligne à maintes reprises l’officier de l’ADSU, des caïds de la drogue continuent à opérer même quand ils sont à l’ombre. «Zot éna zot bann zom déor sa. Zot bribe gardien prison tou parfwa, pou naryen ou krwar souvan banla areté ?» Point to be noted : c’est lui qui le dit…
 
 
 
 
Les chambres à air
 
 
 
Pour mieux transporter leur marchandise et donner du fil à retordre aux autorités, quoi de mieux qu’une chambre à air ? Plutôt difficile à percer, littéralement parlant, cette planque n’est toutefois pas la meilleure, souligne l’officier de l’ADSU. La raison étant que le chien renifleur aime bien commencer à chercher par là…
 
 
 
 
 
 
 

 
 
Le Synthétiseur 
 

 
Etant également férus de musique, trafiquants et passeurs n’hésitent pas à avoir recours aux appareils comme les synthés pour planquer le «matos». Mais, là encore, des informateurs ont mis la puce à l’oreille des enquêteurs. A malin, malin et demi. «L’époque des semelles de chaussures ou des doublures de valise est terminée. Ils innovent constamment, nous sommes obligés de suivre», confie le limier de l’ADSU.
 
 

Électroménager et ustensiles de cuisine

 

 
 
 
Le four à micro-ondes 
 
 
La nouvelle est encore fraîche. Les trafiquants ont été grillés. Le 8 septembre, des officiers de l’ADSU ont intercepté un four à micro-ondes, expédié à Maurice par colis express depuis l’Afrique du Sud. L’aliment qu’il contenait? De l’héroïne – 1 100 grammes pour être plus précis – d’une valeur marchande de Rs 16,5 millions.
 
 
 
 
 
Karay ? Tempo ? Dekti…
 
 
Ils ont été cuisinés par l’ADSU et ont bien fini par cracher le morceau. En juillet 2013, ces trafiquants avaient soigneusement caché une importante quantité d’héroïne dans le double fond d’un dekti. Les recettes qu’ils auraient pu obtenir s’ils avaient vendu cette marchandise en provenance de Madagascar? Rs 16 millions.
 
 

Les parties du corps

 

 
 
L’estomac
 
 
Estomaquant. En juillet 2011, le corps d’un homme d’affaires malgache a été retrouvé à Grand-Baie. Son estomac a été réduit en bouillie lorsque les 73 boulettes d’héroïne qu’il contenait ont explosé.
 
 
 
 
 
 
L’entrée du triangle d’or
 
Le 6 août 2009. Date prémonitoire. Deux femmes d’origine malgache sont interpellées à leur descente d’avion. Ce qu’elles transportaient dans leurs parties intimes : 800 grammes d’héroïne, qui valaient environ 175 000 euros alors et donc quelque Rs 7 millions aujourd’hui. Rien que ça.