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Bras de fer KPMG-Bhadain: l’escalade

16 septembre 2015, 19:13

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Bras de fer KPMG-Bhadain: l’escalade

Echange de tirs entre KPMG et Roshi Bhadain. Le cabinet d’audit a dégainé, mardi 15 septembre, avec un communiqué dans lequel il réfute les propos du ministre. Ce dernier a, en effet, affirmé que KPMG avait décidé de payer des amendes suivant l’audit mené sur certaines filiales du groupe BAI. Le ministère des Services financiers n’a pas manqué de répondre, par voie de communiqué également, le mercredi 16 septembre.

 

«Le communiqué émis par KPMG contient des faits erronés», soutient le ministère. Il précise que le cabinet a présenté les résultats de son audit pour la période se terminant au 31 décembre 2010 à l’Audit Committee et aux directeurs de la BAI le 29 mars 2011, faisant état de «pratiques frauduleuses», entre autres. Or, note le ministère, de «clean audit reports» ont été émis par KPMG pour la période se terminant au 31 décembre 2011 ainsi que pour 2012, 2013 et 2014.

 

Le ministère indique également avoir convoqué le Senior Partner et CEO de la branche sud-africaine, Trevor Hoole, à une réunion le 4 septembre afin d’aborder la responsabilité financière de KPMG envers les détenteurs de police d’assurances à Maurice. Et que les propos tenus par Roshi Bhadain sur le plateau de la MBC reflètent la teneur des discussions lors de cette réunion.

 

communiqué du ministère des Services financiers by L'express Maurice

 

De son côté, la direction du cabinet d’audit a fair valoir, dans son communiqué hier, que «KPMG ne s’est pas engagé et n’a ni accepté de régler ni de payer des compensations à quiconque».

 

Mais alors que le ministère soutient que la réunion du 4 septembre a été organisée à sa demande, KPMG affirme le contraire. Dans son communiqué, on peut lire que la réunion a été convoquée à la demande du cabinet. Réunion au cours de laquelle Trevor Hoole et son homologue mauricien, Jean-Claude Liong, ont entendu le ministre de tutelle sur la question. «Nous étions ouverts à toute opportunité de collaboration avec les autorités régulatrices par rapport à cette affaire», souligne la direction de KPMG.

 

communiqué de KPMG by L'express Maurice

 

 

Depuis que l’affaire BAI a éclaté au début d’avril, le nom de KPMG avait été jeté en pâture et critiqué comme l’auditeur externe de certaines filiales du groupe BAI, nommément BAI & Co Ltd, Bramer Banking Corporation Ltd et Bramer Asset Management Ltd. Tout au long de cette saga, le ministre Bhadain s’était fait particulièrement virulent à l’égard de ce cabinet d’audit. Celui-ci est tenu responsable pour avoir prétendument fermé les yeux sur les irrégularités financières dont le groupe de Dawood Rawat et certaines filiales s’étaient rendues coupables.

 

Entre-temps, explique KPMG, la firme s’est refusée à tout commentaire, rappelant que les derniers bilans financiers sur lesquels il a apposé sa signature dataient de la période se terminant au 31 décembre 2014. «Les audits étaient réalisés conformément aux normes comptables internationales», souligne KPMG. Et d’ajouter qu’il s’attendait à s’expliquer devant une autorité compétente ou devant une institution régulatrice et ce, dans un cadre légal approprié.

 

Par ailleurs, la firme d’audit confirme avoir répondu à plusieurs interrogations du Financial Reporting Council quant à certains aspects de son audit. KPMG précise toutefois qu’elle n’a eu, jusqu’ici, à répondre à aucune enquête formelle de la part des autorités régulatrices.

 

La Financial Services Commission (FSC) indique, dans un communiqué émis, mercredi, avoir sommé la firme de s’expliquer sur son rôle en tant qu’auditeur du groupe BAI.

 

Communiqué de la FSC by L'express Maurice