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Don de sang : pour soi ou pour les autres

11 septembre 2015, 10:47

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Don de sang  : pour soi ou pour les autres
Alors que la Blood Donors Association tire la sonnette d’alarme sur le nombre de pintes de sang disponibles, faisons un tour d’horizon sur le don de sang. Y aurait-il des avantages à faire don de son sang ? Qui ne serait pas apte à ce geste solidaire ?
 
«À ce jour nous n’avons qu’à peu près 800 pintes de sang en stock. L’idéal aurait été 1 500 pintes. Nous sommes donc en pénurie depuis vendredi soir», explique Subhanand Seegoolam, président de la Blood Donors Association (BDA). Ce dernier explique que si les personnes sont de plus en plus disposées à faire don de leur sang, elles ne le font pas régulièrement. «La plupart des personnes ne le font pas chaque trois mois comme il aurait été nécessaire et les jeunes ne sont pas intéressés à faire don de leur sang. La plupart de nos donneurs ont entre 35 et 40 ans», laisse entendre le président de la BDA.
 
Faire don de son sang est certes un geste altruiste mais aurait-il des répercussions sur notre santé ? Selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association et repris sur le site Topsanté, le fait de donner son sang permet de réduire le volume de fer présent dans le corps. Ainsi durant la transfusion, une personne perd en moyenne 250 mg de fer. Un trop fort taux de fer dans le sang peut accroître le risque de maladies cardiovasculaire et d’infarctus.

LE CORPS EN MANQUE

D’autres études avancent que donner son sang augmente la résistance à l’insuline et permettrait ainsi de réduire le risque de diabète de type 2. Toutefois, tous les professionnels de la santé locaux ne s’accordent pas sur ce point.
 
Le généraliste, Farhad Peerally aborde, lui, dans ce sens. «Le fait de faire don de son sang peut être vu comme un traitement préventif contre certaines maladies. Le fait de donner son sang tous les trois mois permet un renouvellement de son sang ce qui peut prévenir la formation de coagulation dont la prévention de la thrombose cérébrale et les accidents cardio-vasculaires. Je dirai qu’on est un peu plus protégé», explique-t-il.
 
Le Dr Mukhesh Sooknundun, directeur de la Clinique du Nord, fait lui par contre ressortir que le don de sang laisse le corps en manque. «Après le don de sang on est diminué. Chez un sujet en bonne santé il faut attendre un minimum de trois mois pour que le sang se renouvelle», explique-t-il.
 
Dans tous les cas le don de sang reste d’abord un geste altruiste, avec ou sans bienfaits pour la santé.