[Video] Plantations bio : des essais concluants

29 août 2015

29 août 2015, 10:35

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[Video] Plantations bio : des essais concluants

Le fertilisant bio en préparation par des planteurs, encadrés par Lutchmeekant Dumur (au centre), à Arsenal.

La formation à la culture bio porte ses fruits. Il y a environ deux mois, des planteurs de légumes regroupés au sein de Bois-Marchand Multipurpose Cooperative Society ont suivi des cours dans ce domaine. Cela fait trois semaines qu’ils ont commencé à utiliser des fertilisants bio qu’ils avaient eux-mêmes préparés et déjà les résultats obtenus sont concluants.

Patricia L’Aiguille, une habitante de Baie-du-Tombeau, faisait partie des planteurs de Riche-Terre. Par la suite, elle a obtenu un terrain d’un arpent de terre à Bois-Marchand. Elle cultive toute une variété de légumes, allant du piment à la calebasse en passant par le brocoli et le maïs.

Patricia L’Aiguille dans sa plantation à Bois-Marchand.

À peine ses plants de piment mis en terre qu’elle a commencé à utiliser des fertilisants bio et aujourd’hui elle est heureuse. D’abord elle fait des économies de Rs 2 000 à Rs 2 500 sur les fertilisants. Ensuite elle découvre que le rapport a augmenté par au moins une fois et demie.

De plus la qualité de piment obtenu est meilleure. Patricia L’Aiguille vend ses piments en gros à Rs 40 la livre. En sus de cela, elle découvre que ses plants de brocoli poussent mieux. Elle espère obtenir de bons légumes d’ici quelques semaines.

C’est Lutchmeekant Dumur qui encadre ces planteurs. Chaque semaine, ce volontaire se rend au centre expérimental de l’Agro-industrie à Arsenal pour leur expliquer les techniques de préparation des fertilisants bio.

Les produits utilisés sont la bouse et l’urine des vaches, le besan et le sucre roux. Le tout est mélangé dans environ 200 litres d’eau et est mis en fermentation pour une période de 48 heures.

Le planteur peut utiliser ce mélange une fois chaque quinzaine pour ses plantations. Ce groupe de planteurs a la chance de posséder cinq vaches au centre d’Arsenal et toute la préparation se fait sur place.

Aneerood Ramgoolam, le président de la société coopérative, fait ressortir qu’il vient de commencer à utiliser ces produits dans les plantations d’ananas et espère obtenir des résultats positifs d’ici un mois. Il a essayé ce produit sur l’ananas, parce que les fruits exportés ont été montrés du doigt par l’Union européenne pour le taux excessif de pesticide utilisé.

Ce groupe de planteurs s’est également lancé dans la production de pesticides bio. Pour ce faire, ils utilisent l’urine de vache et des feuilles de lilas.