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Rodrigues: une marche pacifique pour dénoncer les services de santé

26 juillet 2015, 12:56

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Rodrigues: une marche pacifique pour dénoncer les services de santé
Ils veulent alerter l'opinion sur les services de santé à Rodrigues. C’est ainsi que les membres du Front patriotique rodriguais compte participer à une marche pacifique à Crève-Cœur, ce samedi 25 juillet. 
 
«O lie dimunn al lopital pou gagn soin se le kontrer. Pour beaucoup de patients, le diagnostic n’est pas bien établi, de plus les suivis et les soins ne sont pas bons», déclare Johnson Roussety le chef du Front patriotique rodriguais (FPR), mouvement à l’origine de la marche. Il soutient que de nombreuses personnes sont mortes à la suite de complications de santé. 

 

«Pe pran lavi dimounn pou enn badinaz» 

 
Johnson Roussety avance que, malgré ces cas, le commissaire de la santé ne réagit pas. Il «joue sur les mots lors de l’Assemblé nationale alors que plusieurs plaintes ont été faites à la police». Alors que, soutient-il, il y a plusieurs cas de négligences «kot pe pran lavi dimunn pou enn badinaz». 
 
L’ancien chef commissaire déplore également le fait que les femmes enceintes ne puissent pas faire de suivi de routine. Cela, à cause du manque de gynécologues. De plus, dit-il, la situation ne s’est pas améliorée après l’achat d’un Ct Scan au coût de Rs 26 millions.
 
La population a perdu confiance dans le système de santé à Rodrigues, martèle Johnson Roussety. «C’est le commissaire de la santé qui en est responsable. Les autorités doivent prendre conscience de la situation», soutient-il.
 

«Etre traités sur pied d’égalité» 

 
Pour sa part, Lordana Meunier, la présidente du parti, trouve que le système de santé dans l’île n’est ni efficace ni fiable. «À Maurice aujourd’hui, la médecine de pointe est disponible dans les hôpitaux avec un service de proximité, alors qu’à Rodrigues il n’y a que des soins palliatifs pour calmer la douleur en attendant la mort.»
 
Elle souhaite que Rodrigues soit enfin doté d’un hôpital digne de ce nom. «Nous devons être traités sur un  pied d’égalité», dit-elle. Avant d’ajouter qu’il est temps de se réveiller pour la survie de la population. Elle accueille favorablement l’ouverture prochaine du Green Cross Laboratory et espère qu’il y aura une proche collaboration entre ce laboratoire et la commission de la santé.