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Navin Ramgoolam: «Nous vivons une période de jamais vu dans notre pays»

24 juillet 2015, 20:25

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Navin Ramgoolam: «Nous vivons une période de jamais vu dans notre pays»
«Problème population pas exister pou zot.» C’est en ces termes que Navin Ramgoolam a commenté les actions gouvernementales à l’issue du comité exécutif des Rouges vendredi 24 juillet. L’affaire Medpoint, le bras de fer entre le DPP et l’ICAC, la signature d’un nouveau traité fiscal entre l’Inde et Maurice… Ce sont là autant de sujets qui ont permis au leader du PTr de critiquer le nouveau régime.  
 
«Ou pe gayn zafer ek enn gouvernma kot ena plusieurs capitaines. Azordi nou de plain pie dan enn system dictatorial», a martelé Navin Ramgoolam. Ce dernier a expliqué que le comité exécutif du PTr s’est réuni pour dresser un constat de la situation dans le pays et «ce qui se passe dans notre pays est très très grave». 
 
Il en veut pour preuve notamment l’affaire Medpoint où Pravind Jugnauth a été condamné à 12 mois de prison. Ce jour-là, déplore-t-il, «trois quarts des ministres étaient dans la cour, même l’Attorney General. Toutes sortes de choses ont été dites sur les magistrats. Nous ne pouvons empêcher des partisans de venir en cour mais il faut de la retenue. Or, SAJ même est venu dire qu’il s’agit là d’un mauvais jugement. Ils n’ont aucun concept de ce qu’est une cour suprême… »

«Je n’ai jamais exercé de pressions sur les institutions» 

Elaborant sur son cas personnel, Navin Ramgoolam a soutenu que lui n’a jamais laissé le chef juge venir dans son bureau pour parler du judiciaire ni n’a exercé de pressions sur les institutions. «Jamais je n’ai téléphoné au DPP pour m’ingérer dans ses affaires. Jamais je n’ai donné d’instructions. C’est de la fausse propagande… » a tenu à préciser le leader des Rouges en soutenant qu’il y des mauvaises langues qui veulent le faire accroire. «Zot pe met presssion lor fonctioner pou dir sa.» 
 
 
Le leader des Rouges n’a pas non plus manqué de commenter le bras de fer entre le DPP et l’ICAC. Il a notamment déploré le fait que «dimounn pe gob seki pe dir dans la presse lor DPP». Mais «vous voyez un DPP aller faire un faux affidavit vous ?» 
 
Selon lui, Paul Bérenger a raison de dire «que c’est SAJ qui a dit aux deux ministres Bhadain et Soodhun de porter plainte contre le DPP». C’est, du reste, rappelle-t-il, à partir de là que les choses se sont enchaînées. 
 
Il faut aussi faire une enquête sur celui qui a émis le mandat d’arrêt contre le DPP, est d’avis Navin Ramgoolam. Ce dernier s’interroge sur les raisons pour lesquelles la police est allée au domicile du DPP alors qu’une injonction avait été accordée pour qu’il ne soit pas arrêté. «Là, il y a outrage à la cour, sans compter que pour la première fois un avocat du privé représente le CP et non le SLO.» 
 
Ce qui lui fait dire que «nous vivons dans une période de jamais vu dans notre pays». Avec notamment des attaques contre le judiciaire. 
 
Ironique, Navin Ramgoolam ajoute que le gouvernement voulait créer 15 000 emplois, mais désormais «il y a 6 000 chômeurs». Sans compter que depuis janvier, l’on déplore 82 morts sur nos routes et «ce n’est que maintenant qu’ils décident de rendre les Speed Cameras opérationnelles».
 
Autre cible des critiques du leader du PTr : le nouveau traité fiscal signé avec l’Inde.  «Tous les ministres à l’époque notamment moi-même, Sithanen, Bérenger et Duval avions refusé et avions même pris position. Nous avons dit : ‘ne touchez pas à la Capital Gains Tax’. Bhadain a fait croire qu’il sait tout et il a tout accepté. Si nous continuons avec cet accord, c’est la fin de ce secteur.»
 
Pour l’ex-Premier ministre, la population se doit d’agir. Car «il y a des arrestations sans preuve, uniquement beaucoup d’allégations. L’image de Maurice se ternit. Les investisseurs s’en vont. Aujourd’hui ils confisquent la démocratie» 

Rama Valayden se joint au PTr

Navin Ramgoolam a aussi annoncé que le parti compte désormais de nouveaux membres exécutif. Il s’agit d’Osman Mohamed et Ritesh Ramphul. En fait, tous les nouveaux adhérents feront partie de l’exécutif tandis que Me Rama Valayden ainsi que Raj Pentiah et Michael Sik Yuen ont aussi rejoint le PTr.