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Volley: Ngapeth entendu par la police après l'agression d'un contrôleur de train

22 juillet 2015, 08:11

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Volley: Ngapeth entendu par la police après l'agression d'un contrôleur de train
Il est LA star du volley français mais aussi son enfant terrible : Earvin Ngapeth a été interpellé mardi à Paris, accusé d'avoir agressé un contrôleur d'un TGV Paris-Bordeaux, deux jours après avoir été élu meilleur joueur de la Ligue mondiale remportée par les Bleus.
 
Ngapeth a été entendu par la police lors d'une audition libre et sera reconvoqué dans les prochains jours après l'agression d'un contrôleur à la gare Montparnasse, selon des sources concordantes. La SNCF a affirmé avoir déposé plainte, sans préciser l'identité du joueur.
 
Selon une source proche de l'enquête, Ngapeth aurait demandé au contrôleur de retarder le départ du TGV pour attendre l'un de ses amis, en retard. La discussion se serait envenimée et le joueur aurait alors frappé le contrôleur.
 
Ce dernier a été "blessé à l'arcade sourcilière", selon l'Unsa, le deuxième syndicat de la SNCF, qui a dénoncé "des actes inqualifiables".
 
L'équipe de France de volley a remporté dimanche au Brésil le premier titre international de son histoire, la Ligue mondiale, et Ngapeth, 24 ans, a été élu meilleur joueur du tournoi.

- Rixe en boîte de nuit -

Auparavant, son nom était déjà apparu dans la chronique judiciaire. En décembre, le réceptionneur attaquant, qui évolue en club italien de Modène, a été condamné à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Montpellier pour une rixe dans une boîte de nuit en août 2013.
 
En 2010, alors âgé 19 ans, il était devenu le paria du volley français: il avait été débarqué de l'équipe de France en plein Mondial en Italie, coupable d'avoir insulté le sélectionneur de l'époque, Philippe Blain. Quelques mois après le fiasco de l'équipe de France de foot au Mondial en Afrique du Sud, l'affaire avait fait grand bruit et Ngapeth était devenu le "Nicolas Anelka du volley".
 
Autre embardée dans sa carrière, son départ avec grand fracas de son ancien club, Kemerovo, en Russie. En janvier 2014, à l'issue du tournoi de qualification au Mondial, ne supportant plus de vivre éloigné de sa compagne et de son fils, il avait refusé de retourner jouer dans l'équipe sibérienne pourtant entraînée par... son père, l'ancien international d'origine camerounaise Eric Ngapeth.
 
Un choix que ce dernier, licencié un peu plus tard par le club russe, ne lui a pas pardonné.
 
Ngapeth doit son prénom à l'admiration de son père pour l'ancien basketteur américain Magic Johnson (prénommé Earvin).

- 'Team Yavbou' -

Le jeune homme est à l'origine du surnom de l'équipe de France, la "Team Yavbou". "Yavbou", le verlan du mot argot "bouillave" ("baiser", "niquer"), utilisé par Ngapeth depuis un match contre le Brésil en 2013: "Des potes m'avaient dit avant le match que les grands Brésiliens, il fallait "les bouillave"", avait-il expliqué il y a quelques mois.
 
Son interpellation risque de jeter une ombre sur la victoire de l'équipe de France à la Ligue mondiale, remportée dimanche à Rio de Janeiro après une finale gagnée 3 sets à 0 contre la Serbie.
 
Il s'agit pourtant d'une victoire historique pour ce sport nettement moins médiatique que le football: c'est le premier titre international remporté par l'équipe de France de volley, même s'il n'a pas l'aura d'un Championnat du monde ou d'une médaille d'or olympique.
 
Tournoi distinct du Championnat du monde, la Ligue mondiale rassemble chaque année les meilleures nations du volley.
 
La France s'est imposée au terme d'un parcours remarquable, avec un seul échec en 18 matches, contre les Etats-Unis (1-3), et une série de quinze victoires consécutives, débutée en phase de poules de la deuxième division de cette compétition à la formule compliquée.