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Espèces endémiques : la quasi-totalité des cateaux verts malades

10 juillet 2015, 14:40

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Espèces endémiques : la quasi-totalité des cateaux verts malades

 

La Mauritian Wildlife Foundation (MWF) tire la sonnette d’alarme. Elle indique que la quasi-totalité des cateaux verts sont atteints d’une maladie contractée auprès des oiseaux importés. La maladie du bec et des plumes sévit chez les oiseaux en captivité aussi bien que dans la nature.

 

Les recherches menées par la MWF ont démontré que ce virus est arrivé avec des perroquets importés d’Europe. Le premier cas remonte à plus de 20 ans, mais à l’époque, la maladie n’était pas identifiable et était à un niveau assez restreint.

 

Avec l’augmentation des importations, c’est pratiquement la totalité des 600 cateaux verts des Gorges de la Rivière-Noire qui est touchée aujourd’hui. Cette maladie virale fait que les plumes jaunissent et se cassent, ce qui laisse l’oiseau à nu. De plus, ce virus cause une immunodéficience.

 

La MWF a mis en place tout un protocole pour limiter la propagation du virus, qui se fait assez facilement. «Le virus se transmet au contact, à travers du feather dust. De ce fait, il est très difficile de le contrôler. Nous désinfectons les mangeoires régulièrement et des virucides sont utilisés pour traiter les oiseaux et leur environnement», explique Vikash Tatayah, Conservation Director de la MWF.

 

FACTEUR AGGRAVANT

 

Il ajoute que les interventions de la MWF sont «limitées, car le stress des oiseaux est un facteur qui affecte encore plus les cateaux malades». Effectivement, certains oiseaux peuvent être porteurs du virus sans pour autant présenter de symptôme. Ce n’est que lorsqu’ils sont soumis à des situations de stress que les symptômes apparaissent. De ce fait, tout est mis en place pour garder leur environnement propice à leur développement.

 

Ces mesures ont fait leurs preuves. À une époque, le taux de mortalité des cateaux verts était élevé au point d’être inquiétant, mais, selon la MWF, la situation est à présent stable. Elle compte une centaine de naissances par an, ce qui est légèrement plus élevé que le taux de mortalité dû à la maladie.

 

«Toutefois, cela ne veut pas dire qu’on doit baisser la vigilance. La mutation du virus est toujours possible. Il est vrai que cette maladie a donné une variété de cateaux plus résistants, mais une mutation ou l’introduction d’une autre forme du virus serait catastrophique», poursuit Vikash Tatayah.

 

La nécessité de bannir l’importation des oiseaux et réguler les plantes reste une priorité. Cela fait des années que la MWF préconise l’interdiction totale d’importation d’oiseaux. Selon la fondation, le pays comporte assez d’espèces d’oiseaux, et l’importation est superflue. Elle demande aussi que les contrôles sur les animaux et les plantes soient plus stricts afin d’éviter que d’autres espèces se retrouvent dans la même situation que les cateaux verts actuellement.