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Le renseignement avait repéré le suspect de l'attentat en Isère

27 juin 2015, 07:25

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Le renseignement avait repéré le suspect de l'attentat en Isère
Agé de 35 ans et originaire de Pontarlier, dans le Doubs, Yassin Salhi était installé depuis six mois en banlieue de Lyon, à Saint-Priest, avec son épouse et leurs trois enfants.
 
Chauffeur-livreur depuis mars dans une entreprise qui était connue chez Air Products à Saint-Quentin Fallavier, où a eu lieu l'attentat, il était "discret" selon les habitants et voisins du petit immeuble de trois étages où vit la famille depuis six mois.
"On voyait les enfants jouer en bas de l'immeuble, deux garçons et une fille qui sont en primaire", a dit Soulymen Khablech, un voisin. Quant au suspect, "on le voyait seulement aller à sa voiture, on est étonnés, il n'avait pas l'air d'un salafiste".
 
Les autorités françaises ont livré quelques éléments sur celui qui est soupçonné d'avoir décapité un responsable de son entreprise et d'avoir tenté de faire exploser un site d'Air Products, vendredi peu après 09h35.
 
Le suspect, neutralisé par des pompiers et placé en garde à vue, avait été l'objet d'une fiche "sécurité d'Etat" de 2006 à 2008 pour "des faits d'islamisme radical", a confirmé en fin de journée le procureur de Paris, François Molins.
 
"Il avait continué à attirer ponctuellement l'attention entre 2011 et 2014 pour ses liens avec la mouvance salafiste lyonnaise", a-t-il ajouté sans plus de précisions.
 
Selon RTL, le suspect a fait l'objet de deux notes des services d'informations générales du Doubs en 2013 puis en 2014, alors qu'il habitait Besançon, dans le quartier de La Planoise, ensemble de barres d'immeubles et de tours.
 
Dans ces notes, que cite la radio, la police évoque des "musulmans durs" pour parler de Yassin Salhi et de deux de ses amis et des signes de radicalisation, selon des signalements de son voisinage.
 
La note la plus récente fait état d'absences régulières "et pour des périodes longues estimées à deux ou trois mois sans qu'il soit possible de dire où il se rend", une description peu en accord avec celle faite sur Europe 1 par son épouse, elle aussi placée en garde à vue vendredi.
 
RTL rapporte enfin sur la base de ces documents que Salhi organisait à Besançon des réunions avec d'autres hommes "parfois vêtus de treillis militaires et dont les conversations (...) faisaient référence au djihad et au Mali".
 
L'Est Républicain, quotidien de sa région d'origine, évoque quant à lui de possibles liens à Pontarlier avec un homme appelé "Ali", qui aurait émigré en Egypte puis en Indonésie.