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Pascal Tsin, directeur général d’Udis Ltée : U comme ultramoderne

6 juin 2015, 10:46

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Pascal Tsin, directeur général d’Udis Ltée : U comme ultramoderne

Se laisser guider par ses passions et toujours aller plus loin dans l’innovation technologique, c’est ce qui motive Pascal Tsin, directeur général d’Udis Ltée, promoteur de l’enseigne Super U. Il l’a prouvé avec son deuxième magasin d’attraction (conjuguant hypermarché et galerie marchande) inauguré lundi  à Flacq, qui opère en grande partie à l’énergie solaire. Ce qui en fait un projet unique en son genre.

 

«J’aime faire des projets. La monotonie me pèse. J’ai eu de la chance jusqu’ici. J’ai réussi tout ce que j’ai entrepris. Mais il faut reconnaître que sans le dur labeur et la persévérance, on ne brille pas»,confie ce quinquagénaire. Àl’écouter, on pourrait croirequ’il a eu la partie facile. Or,tel n’a pas été le cas.

 

Ce cadet de trois enfants perd son père alors qu’il n’a que dix ans. C’est sa mère, Cécile, passionnée de couture, qui fait tourner la boutique familiale connue dans les années trente comme la Boutique Rakette, rebaptisée Grand Bay Store après un transfert de lieu dans les années cinquante. Après des études scientifiques au collège Royal de Port Louis, Pascal Tsin part pour le Canada où, inscrit à l’université McGill, il obtient son diplôme d’ingénieur.

 

Il regagne le pays et tente de décrocher un emploi dans son domaine. Sa démarche s’avère vaine. C’est à Cape Town, en Afrique du Sud, qu’il montre son savoir-faire. Au bout de six  mois, il réalise que sa place est auprès des siens et regagne Maurice.

 

Là, il bouleverse les projets de sa mère et de son frère Patrick qui entendent construire une maison à l’arrière de Grand Bay Store. Il les convainc sans difficulté de moderniser la boutique traditionnelle. C’est ainsi qu’à partir de 1985, Grand Bay Store est transformé en libre-service, sans jamais fermer boutique pour ne pas pénaliser la clientèle. Lorsque Pascal Tsin se lance dans la construction du premier magasin d’attraction Super U à l’arrière de Grand Bay Store en l’an 2000, il tombe sur des inattendus : un terrain hyper rocailleux qu’il faut épierrer mais surtout la réticence des banquiers frileux à prendre des risques et à financer un projet de cette envergure.

 

Énergie solaire

 

Pascal Tsin doit alors frapper à la porte de parents et d’amis et frise l’épuisement tant son stress est grand. C’est grâce à sa foi et avec le soutien de sa fratrie et celui de sa femme Doreen – qui accepte de s’occuper presque entièrement de leurs trois enfants, Mélissa, William et Kelly, devenus adultes aujourd’hui – qu’il arrive à s’en sortir. Il met 12 ans à faire de Super U Grand-Baie Coeur de Ville ce magnifique complexe qu’il est aujourd’hui.

 

Ce bourreau de travail assoiffé d’entreprendre enchaîne alors avec le magasin de proximité Super U de Belle-Rose en 2002. Cette fois, ses soucis sont d’un autre ordre : les caprices des employés. Sa santé en pâtit. À cela s’ajoute la destruction du complexe Grand Bay Store lors de l’explosion du restaurant La Langouste Grisée en juillet 2004. «Les Chinois ont une expression : Wei Ti qui signifie lorsqu’il y a danger, il y a opportunité. Cela veut dire qu’il faut toujours voir le bon côté des choses», dit-il.Patiemment, il fait donc reconstruireGrand Bay Storede façon plus moderne.

 

Boulimique, il ouvre ensuite le magasin de proximité Smart à Flacq et plus récemment, c’est le projet Flacq Coeur de Ville qui sort de terre. C’est une première mondiale puisque ce complexe ultramoderne inauguré lundi, opère en grande partie à l’énergie solaire. «Flacq Coeur deVille est le fruit de l’expérience. Plus j’avance, plus je bouquine, plus je veux innover et j’essaie de toujours faire mieux que ce que j’ai déjà entrepris.»

 

N’allez pas croire qu’il en a assez. Ceux qui connaissent cet homme qui travaille 18 heures par jour et s’implique dans des oeuvres sociales, savent qu’il ne fait pas tout cela pour de l’argent. «Lorsque l’on aime on ne compte pas», précise-t-il. Il a déjà dans l’idée d’agrandir Super U de Belle-Rose. C’est pour dans quelques mois...