Publicité

À gauche en sortant de l’ascenseur : du comique qui prend de la hauteur

8 juin 2015, 19:39

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

À gauche en sortant de l’ascenseur : du comique qui prend de la hauteur

 

 

C’est fou ce qu’un courant d’air peut déclencher pour donner lieu à une joyeuse comédie. Il fait claquer une porte et voilà qu’apparaît une jolie madame (jouée par Rachel de Spéville), incapable de rentrer chez elle, en tenue légère. Son voisin (incarné par Philippe Houbert), qui voulait lui porter secours, est pris au piège. Car la jolie dame répond au téléphone chez le voisin. Au bout du fil, c’est la maîtresse de ce dernier (Virginie Talbotier) qui, en entendant cette voix féminine, s’imagine le pire. Rythme enlevé et répliques à l’emporte-pièce pour À gauche en sortant de l’ascenseur, la nouvelle aventure du tandem Philippe Houbert et Daniel Mourgues.

 

Cette comédie sera à l’affiche du 11 au 20 juin au Kafé T@ Komi- ko, à Rose-Hill. «C’est une folie et nous allons emmener le public, qui heureusement nous suit, dans ce même délire», s’enthousiasme Philippe Houbert, fort de l’expérience de La cage aux folles et Nuit d’ivresse. Ce qui guide le choix du tandem, c’est une pièce «pas trop franco-française». Mais surtout, il faut trouver les interprètes qui conviennent, comme Jean-Luc Ahnee, un habitué et Prem Sewpaul, un homme qui a l’expérience de la scène.

 

À leurs côtés, du «sang neuf», Alessandro Chiara – vu chez les Komiko et dans Marika est partie –, Sandrine Raghoonauth et Olesya Sakovich-Ahnee, qui «vient du Bolchoi». «Ils sont motivés et prennent des cours de théâtre en accéléré. Chez nous, on oublie les ego. La seule diva, c’est la pièce», confie Philippe Houbert. Pour sa part, Daniel Mourgues explique la raison pour laquelle ils ne font pas de comédie sérieuse. «On nous a déjà demandé pourquoi on ne faisait pas de comédie sérieuse, mais c’est plus facile de faire pleurer que de faire rire. La majorité des spectateurs vient au théâtre pour rire.» Et d’ajouter que «ce qui nous intéresse, c’est de voir notre public». 

Les personnages, vus par les acteurs :  

Philippe Houbert «PORTÉ PAR PIERRE RICHARD»

 

«Yan, le personnage central, est un peu lunaire. C’est un peintre qui réalise des objets en s’inspirant d’un nu féminin. Il essaie, à travers chaque objet, de retranscrire un peu d’érotisme... comme dans un tableau représentant un camion. Dès que le rideau s’ouvre, je dois démarrer à cent à l’heure et je suis en scène tout le temps. Je ne m’absente que 30 secondes pour aller chercher un verre. C’est une performance, un peu une gageure. Pour ne rien cacher, je n’ai plus 20 ans, mais c’est un challenge qui m’intéressait. Nous sommes aussi portés par les encouragements de Pierre Richard, qui est un ami de longue date. D’ailleurs, dans le programme, il nous a fait une dédicace absolument délicieuse.»

 

Daniel Mourgues, co-metteur en scène «ON N’EN FAIT PAS DES TONNES»

 

«Nous avons vu la pièce à Paris avec Stéphane Plaza. C’est une comédie burlesque. Mais nous, nous n’avons pas fait dans le même genre. On reste dansle comique, mais c’est moins surjoué. On n’en fait pas des tonnes. Comme dans La cageaux folles et Nuit d’ivresse, on n’a pas voulu faire du copié-collé. D’autant plus que c’est très délicat de refaire ce qui a été fait à Paris, parce qu’on peut vite tomber dans le ridicule.»

 

Jean-Luc Ahnee «BORIS, C’EST UN DUR AU COEUR TENDRE»

 

«Boris est un personnage colérique, hyper jaloux, qui ne supporte pas que d’autres hommes s’approchent de sa copine Eva, jouée par Rachel de Spéville, à moins de 50 km. Il menace de casser des choses, mais il ne le fait pas. On se rend compte que c’est elle qui le mène. Il roule un peu des mécaniques mais, au fond, c’est un dur au coeur tendre. Je ne pense pas être violent et je ne crois pas être un jaloux. Pour entrer dans le personnage, il faut accepter l’idée pour effectivement être jaloux au moment où on dira go.»

 

Rachel de Spéville «UNE RELATION DE JE T’AIME-JE TE DÉTESTE»

 

«Eva est complètement dans sa bulle. Elle est extrémiste et vit à fond sa relation amoureuse avec Boris, joué par Jean-Luc Ahnee. Ils sont dans une relation de ‘je t’aime-je te déteste’. Et c’est que comme cela que ça marche. Ils n’arrêtent pas de se taper dessus et de se réconcilier. Ils se foutent éperdument de ce qui se passe autour d’eux. Elle est un tantinet provocante, mais ce n’est pas sa nature première. Cela change de Marika est partie où on avait le temps de penser au personnage. C’est une pièce physique, hyper challenging.»

 

Prem Sewpaul «C’EST UN APPRENTISSAGE»

«André Arnaud est le seul personnage sérieux de la pièce. C’est le mari qui tombe dans une maison de fous. Ce n’est pas du tout un rôle de composition pour moi parce que je suis cadre supérieur chez Air Mauritius. Le personnage arrive pour essayer de surprendre sa femme avec un peintre. Après Marika est partie, c’est un style très différent. C’est la toute première fois que je vais jouer dans une comédie. C’est un apprentissage.»

 

Virginie Talbotier «LE CÔTÉ FOUFOU, JE PENSE QUE JE L’AVAIS»

 

«Je joue Florence Arnaud, une mondaine, un peu fofolle, un peu volage. Elle veut un petit cinq à sept avec le peintre joué par Philippe Houbert. Elle est très déterminée. Le côté foufou, je pense que je l’avais, mais le côté mondain et volage ne fait pas partie de mon univers. Le grand public me connaît à la télé (NdlR : présentatrice de 100 % Challenge), les entrepreneurs me connaissent plus comme maîtresse de cérémonie. C’est ma première au théâtre. C’est arrivé grâce à une amie à qui j’avais fait part de mes envies de scène. Il se trouve qu’elle est aussi une très bonne amie de Philippe Houbert et de Daniel Mourgues. Elle leur a parlé de moi.»

 

Olesya Sakovich-Ahnee «C’EST UN DÉFI POUR MOI DE REMONTER SUR SCÈNE»

«Je joue Alice, une étrangère installée en France. Elle est passionnée d’art et elle assiste à tous les vernissages. Elle vient à l’atelier de Yan du Coudray, le peintre joué par Philippe Houbert, pour acheter une toile pour l’anniversaire de son mari. Elle est mariée mais ne dirait pas non à une aventure. C’est une femme indépendante et mystérieuse. Comme elle, j’aime les arts. Je suis une ancienne danseuse du Bolchoi. J’ai commencé à l’âge de six ans. Cela fait maintenant 14 ans que j’ai arrêté parce que je me suis cassé une jambe en dansant. C’est un défi pour moi de remonter et de parler sur scène, ce que l’on ne fait pas dans le ballet.»

*Sandrine Raghoonauth et Alessandro Chiara complètent la distribution. «À gauche en sortant de l’ascenseur », représentations du 11 au 13 juin, reprises du 17 au 20 juin, à 20 heures au KaféT@ Komiko à Rose Hill.Places à Rs 400 et Rs 600.