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Manuel Valls rejette l'idée de quotas de migrants

17 mai 2015, 14:57

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Manuel Valls rejette l'idée de quotas de migrants

Le Premier ministre français s'est prononcé samedi contre l'instauration de quotas de migrants dans l'Union européenne, lors d'un déplacement surprise à Menton, dans les Alpes Maritimes, près de la frontière franco-italienne.

 

Face à l'afflux croissant d'immigrés clandestins qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie, Manuel Valls, accompagné par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a en revanche prôné la mise en place de garde-frontière européens.

 

"Je suis contre l'instauration de quotas de migrants. Ceci n'a jamais correspondu aux propositions françaises", a-t-il dit. "En revanche, l'Europe doit avoir une politique de l'asile."

 

La Commission européenne a proposé mercredi de relocaliser dans des pays de l'UE les réfugiés jouissant déjà d'une protection internationale dans certains, pour alléger le fardeau d'Etats comme l'Italie ou la Grèce, et d'offrir 20.000 autres places réparties dans l'Union à des personnes identifiées dans les zones de crise comme ayant besoin d'une telle protection.

 

On assure au ministère de l'Intérieur qu'il n'y a pas de contradiction entre les déclarations du Premier ministre et les propositions de Bruxelles mais que la France sera "vigilante" quant aux critères qui seront appliqués pour la répartition.

 

Le député UMP et président du département des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, avait fait état samedi matin dans un communiqué de "près d'un millier de clandestins" interceptés en trois jours à la frontière franco-italienne.

 

"Cette situation (...) impose une réponse européenne et française ferme", a-t-il dit dans un communiqué, invitant Manuel Valls, en déplacement au festival du cinéma de Cannes, à faire un détour pour constater cette situation sur place.

 

Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont assisté au contrôle de trains à la gare de Menton, rencontré des membres de la police des frontières et visité le péage autoroutier de La Turbie.

 

"Une réponse européenne est indispensable", a déclaré à la presse le Premier ministre, selon qui l'UE doit aller plus loin que les décisions prises au conseil européen du 24 avril.

 

"Il faut (...) créer un système européen de garde-frontières", a-t-il dit. "Il faut ensuite lutter sans relâche contre les filières criminelles de passeurs."