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Le bon, propre et juste au coeur de Grand-Baie

6 mai 2015, 10:00

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Le bon, propre et juste au coeur de Grand-Baie

Le lancement du Grand Bay Earth Market a eu lieu ce samedi 9 mai, au complexe commercial de Super U. Une belle occasion de rencontre entre consommateurs et producteurs responsables.

 

Une quarantaine d’exposants dont principalement de petits producteurs agricoles s’étaient réunis hier, au centre commercial Grand Bay Coeur de Ville à l’occasion de lapremière édition du Grand Bay Earth Market. L’initiative s’inscrit dans le cadre de Earth Markets Mauritius (EMM), unprojet de l’organisation Slow Food Tipa Tipa, fondée en 2011 et dont l’emblème, unescargot, témoigne de son désirde redonner aux Mauriciensle goût d’un mode de vie leurpermettant d’apprécier unenourriture savoureuse, issued’une agriculture respectueusede l’environnement et dela santé.

 

Après les Earth Markets qui se sont tenus à la Place CapTamarin et au Goodlands ShoppingVillage l’an dernier, c’est Grand-Baie, village balnéaire du nord de l’île, qui s’est fait le relais de la philosophie du «bon, propre et juste» prônée par Slow FoodTipa Tipa, antenne locale de Slow Food International. Par «juste», comprenez des fruits et légumes ainsi que des produits agricoles tels que confitures et miel à des prix abordables – vu que la vente se fait sans intermédiaire – et pouvant assurer aux producteurs des revenus équitables.

 

La rencontre directe entre producteurs et consommateurs aux Earth Markets en fait non seulement une plateforme privilégiée afin de soutenir l’entrepreneuriat local mais aussi une occasion pour les deux parties de s’engager ensemble en faveur de pratiques agricoles saines. Comme l’a fait remarquer Hoozla Ramoly Sookia, présidente de Slow Food Tipa Tipa et EMM Project Developer lors de son discours d’ouverture, «konsomater, nou lerwa me nou bizin gete ki nou dimande». C’est pourquoi l’un des objectifs de la manifestation d’hier était la concrétisation du slogan «Ensam nou de lamin bate» à travers l’enregistrement des petits producteurs responsables d’une part et des consommateurs responsables de l’autre.

 

Dans cette démarche, Hoozla Ramoly Sookia a salué la collaboration du Slow Food Youth Network Mauritius. Le team leader du réseau, Keshwar Lobin, nous a confié que l’action de son équipe consiste à inciter la population à acheter «bon, propre et juste» afin d’aider Slow Food Tipa Tipa à motiver à son tour les petits producteurs dans l’amélioration de leurs pratiques agricoles.

 

Pour lancer le Grand Bay Earth Market, Raj Naugah, unplanteur comptant cinquanteans de métier, a lui aussi étéinvité à prendre la parole, laissant pour message aux jeunes de ne«pa negliz later». Il a été suivi aumicro par la rectrice du Universal College, à Rivière-du-Rempart,Anjanee Bolakee Bhowon.L’établissement, a-t-elle faitressortir, offre l’agriculture comme matière de la Form I à laFormVI et possède deux grandspotagers. Approché par Slow FoodTipaTipa en 2014, le collège a commencé à mettre en placeles pratiques agro-écologiquesproposées par l’organisationet à promouvoir le concept du «seed to table» grâce à uneparticipation des départementsHome Economics et Agriculture.Très impliqués, les jeunes sont venus avec leurs enseignantsprésenter fruits et légumes ainsique produits transformés à leurstand, au premier étage ducentre commercial.

 

Rencontrée au marché, Anne Domane, agronome agissant comme consultante auprès de Slow Food Tipa Tipa, nous a par ailleurs expliqué que l’ensemble des petits producteurs de légumes et de fruits présents aux Earth Markets ont été accompagnés par l’association et leurs produits vérifiés selon un cahier des charges agro-écologique. Celui-ci, précise-t-elle, prend en considération aussi bien la santé du sol que la biodiversité végétale, essentielle à l’équilibre de tout écosystème. La tâche d’Anne Domane revient surtout à s’assurer de la conformité au critère «propre» des produits, c’est-à-dire, qu’ils soient sans pesticides ou en contiennent «à des taux correspondant aux standards internationaux du Codex Alimentarius».

 

En images

 

Hoozla Ramoly Sookia,
présidente de Slow Food Tipa Tipa, lors du discours d’ouverture.
 
Les dames de Caritas Solitude.
 
 
Nicolas Cathan, au stand
de l’ONG Safire qui vient en aideaux enfants en situation de rue.
 
 
 
 
«Mums au jardin», groupe Facebook, partage graines, plantes et idées.
 
 
 
EcoPaix tient un potager à La Brasserie et prône une économie
centrée sur l’humain.
 
 
 
 
Les représentants du Food and Agricultural Research
and Extension Institute, venus prodiguer des conseils aux visiteurs et planteurs.
 
 
 
Les orchidées de Kawshar Sairally.
 
 
 
 
Marilyn Grey (à dr.) gère une petite pépinière,
Florifield, à La Nicolière.